mercredi 21 novembre 2012

L’opposition de service et des sinécures (…..)


L’opposition de service et des sinécures, crée à petits feux les conditions obligatoires de sa mort programmée, pour être remarquablement enterrée au profit du « prêt-à- porter du wadisme en miniature ».

A l’instar des grandes démocraties, le gouvernement gouverne, l’opposition républicaine dans une telle posture, doit nécessairement s’opposer pour mesurer sa capacité de crédibilité, en tant que force libre opposée fa ce au camp adverse et non point des auxiliaires de service dressés en coupe réglée, pour n’être qu’une servile chambre d’enregistrements ou de caisse de résonnance. C’est la règle salutairement républicaine pour éviter des dérives débordantes, et dieu seul sait qu’il y en a bien à la pelle, au su et au vu de tout le monde. Les talibés- alliés roulent pour le président et jouent les pompiers de service sans savoir que tout est permis en politique. Nonobstant les nominations hystériques incompréhensibles, inopportunes, si ce n’est pour récompenser exclusivement des militants à la retraite, sous le faux habillage de compétences bidon, aux motivations éminemment politiques, tendant à « apériser » tout l’appareil d’état de la même prairie wade bis. Le maître des lieux demande à ses talibés- alliés du moment de se mouiller pour les jeter en pâture demain et aux oubliettes, lorsque le besoin se fera pressentir, après bien des services rendus, après qu’ils soient astiqués, quand ce sera trop tard. Moustapha Niasse que nous estimons beaucoup jusqu’ici, nous a déçus et semble être le chef de service des cireurs des bottes de bottes de Macky Sall.

En politique, point d’état d’âme, seule la fin justifie les moyens ; peu importent que les procédés fussent abjects, c’est le résultat qui compte. Tous les coups sont autorisés. Et le peuple les jugera et optera librement pour l’original, déjà solidement aux manettes. C’est bien ce qui risque d’arriver à l’horizon 2017, si toutefois des élections présidentielles auront lieu à date échue. D’ailleurs, il n’est pas si sûr que les échéances présidentielles soient respectées, puisque Macky Sall a bien été élu pour un mandat de 7 ans. Jusqu’ici le président n’a réellement posé aucun acte de rupture tangible, sauf le même discours creux, verbeux, emphatique. Rupture de la bonne gouvernance, transparence, efficacité, efficience ? La réalité contraste avec le discours. Macky Sall se garde bien de piper mot sur les fonds politiques, cette machine à corruptions qu’il utilise pour s’enrichir et corrompre librement sa clientèle politico-conservatrice.

Le premier magistrat de la république est le premier corrupteur actif.
On en veut pour preuves tangibles les fonds politiques juridiquement licites, très largement distribués à la pelle et sans retenue à la clientèle politico-conservatrice.
« Wade junior », aujourd’hui aux manettes, dispose des mêmes fonds politiques extensibles que son prédécesseur. Il augmente le budget de la présidence.

« L’Etat ne compte pas mettre les religieux à la diète malgré la cure d’austérité. Dans le budget du ministère de l’intérieur, une ligne de crédit d’un montant de 100 millions de FCfa est prévue pour l’appui des cérémonies religieuses. Un montant de 10 millions FCfa est prévu aussi pour l’appui et à la rationalisation des partis politiques ».

Nous ne croyons nullement à cette version totalement erronée. Ceux qui croient à cette information obliquée font fausse route. Au contraire, les fonds politiques octroyés au président de la république monarchique, servent exclusivement à corrompre librement une certaine notoriété apparemment respectable. On continue à rouler dans la farine les sénégalais candides. Cette caisse noire dite des fonds politiques constitue remarquablement une véritable usine dans l’art de la corruption massive et active, diligentée par le premier magistrat de la république. Ce n’est pas une démocratie, mais une dictature pure et simple !

En 2000, un dissent du PS pouvait-il gagner les présidentielles face à wade ? Et pourtant, ce dernier a réussi en 25 ans d’opposition à couteaux tirés avec le parti socialiste régnant en maître absolu pendant 40 ans, à contrario, Macky sall , l’opposant de circonstance, si riche que crésus par le raccourci politique avec un patrimoine gigantesque sous-estimé en l’espace de 8 ans, l’a fait en 3 ans. On a bien vu ce que cela a donné avec wade. C’est exactement ce qui  va se passer avec l’homme de l’heure et des leurres. Voir mon livre « Sénégal », paru chez Edilivre en avril 2012. D’où la question du vote sénégalais présumé libre et rationnel. Le sénégalais ou l’africain tire-t-il vraiment une leçon du passé ? Nous nous interrogeons.

Sous le prétexte fallacieux de préserver la paix civile et déjouer les manœuvres des mauvais perdants, en l’occurrence, les soldats de wade, l’opposition dégonflée, emberlificotée, prête effroyablement le flanc et porte allégeance au nouveau maître des lieux. Les audits audibles polluant l’atmosphère politique par la ruse, comme systématique de gouvernance, peuvent-ils, à eux seuls régenter la démocratie ? C’est au moment du partage du butin que les voleurs se disputent.

Une opposition crédible, constructive, peut-elle demain, à quelques mois des municipales ou des présidentielles, pour s’opposer, alors qu’elle a été coupable par son inertie, au moment où il fallait prendre ses responsabilités, en faisant la part des choses pour ne pas tomber dans le piège des marchands d’illusions , qui ont partagé le même sein de l’école de la sottise ?
Ceux que nous estimons comme étant des sentinelles de la république, demeurent, en réalité, des candides et des moutons tondus. Le maire de la Cité du rail, Idrissa seck paraît être le seul réel opposant face au pouvoir boulimique de la famille dynastique de l’homme du moment, qui distribue des postes en fonction du corporatisme moyenâgeux, pendant que Bennoo bok yakaar hypothèque son âme, en échange des services, comme si cette entité a la peur au ventre, pouvant déclencher les foudres du premier magistrat élu à défaut et par dépit. L’opposition est-elle piégée au point de ne servir que les seuls intérêts exclusifs de la bonne gouvernance de la carapace ? C’est ce que nous croyons dur comme fer dans notre for intérieur même si les talibés-alliés ne l’admettent pas pour des sinécures ou par couardise.

Le combat continue !

Ahmadou Diop

dimanche 11 novembre 2012

Non Monsieur le Président de la République, gouverner, ce n’est pas synonyme d’un chèque en blanc !


Un parti, une famille, une dynastie, des courtisans. Tout n’est pas permis ! Halte ! Stop ! Ça suffit !

Le discours : « Le parti avant la patrie » cache bien le scandale de « l’affaire Aliou Sall », frère du président et la galaxie des nominations hystériques. C’est la preuve matérielle d’une dilution des consciences. « Je suis président de la république, je nomme donc qui je veux ». Les nominations à flot correspondent au personnage. En Afrique, le président de la république et sa famille, ses cousins, cousines, sœurs, frères de sang ou d’alliances et les membres du même clan politique se partagent bien le gâteau, sous le prétexte fallacieux diplômes douteux, brandis ça et là pour tromper les consciences, méprisées. La bonne gouvernance n’est qu’un vain mot. La réalité est tout autre. L’excès des nominations de «wade junior » nous donne la chair de poule. Un dilettantisme d’état ahurissant. Gouverner, c’est prévoir et traduire en action les promesses. La patrie avant le parti : une supercherie. L’habileté du discours révulse par son caractère à la renverse fondamentalement dictatorial.
C’est un euphémisme de dire qu’on est dans une entreprise unipersonnelle familiale dans laquelle il est nécessaire de porter des noms particuliers pour avoir des largesses au plus haut sommet de l’état. L’homme se dédit le soir même ce qu’il dit le matin même.
En septembre dernier, nous avions publié une contribution : « cet homme là, qui nous dirige maintenant est « le prêt-à-porter du wadisme en miniature ! »
Macky 2017, non merci ! Un mandat ça suffit, mais pas deux ! Il faut le virer à tout prix en 2017, il est incorrigible par sa nature et porte la même marque certifiée conforme à l’original, d’autant plus qu’il est le clone de son maître par les preuves tangibles. Il ne changera nullement, car l’élève aux commandes, n’est pas décidé à changer sa voie. C’est ce que nous croyons dur comme fer, compte tenu de la mauvaise cuisine qu’il nous a déjà bien servie. Le miracle n’aura pas lieu. Il est fidèle à lui-même et à celui qu’il a précédé. Assez de tartufferie et des histoires carambouilleuses à dormir debout ! Veni vidi vici ! L’esbroufe en spectacle ne doit plus servir de levier d’un pouvoir qui n’est jamais ce qu’il prétend être. Rien que du vent, car les annonces ne suivent pas jamais les actions sur le terrain. Non seulement, il s’est octroyé librement pour ses propres caprices, sur fond de pulsions névrotiques, un hélicoptère flambant neuf pour ses escapades, pire, il se garde bien de piper mot sur les fonds politiques, cette usine à corruptions destinée à arroser sa clientèle politico-conservatrice, mais « le prêt-à-porter du wadisme en miniature », égrène ce qu’il sait faire, c ’est-à-dire, les nominations inopportunes et inutiles avec des compétences aux allures obscures.
Eh bien, le népotisme à haut débit devient irrévocablement un mode de gouvernance absolu du maquillage. Une démocratie cliniquement clanique, ouvertement déclarée. Un parti, famille, une dynastie, des courtisans ?
La compétence de la distribution des postes se résume exclusivement à l’aune de l’ethnisme déclaré publiquement, non-éclairé, par devers, sans discontinuer et sur commande recommandée d’en haut, comme seul fonds de commerce, royalement autorisé. C’est le seul critère pour mesurer le baromètre des expériences et les compétences farfelues taillées sur mesure.
« Le parti avant la patrie ». L’homme du moment change son fusil d’épaule et contre toute attente, il reste le chef ubiquitaire de son propre parti dont il est l’unique actionnaire. Le parti du président fait main basse sur tout ce qui est rentable, en se tranchant la meilleure part du lion. Le parti du président occupe tous les postes clés de l’administration, des dg de ramassis dans toutes les entreprises, des parents et proches collaborateurs, tout est passé au peigne fin, rien n’est laissé, même les griots ne sont pas oubliés.
Que cela ne tienne, le général Al Pulaar, en retraite, contre toute attente, prend son envol dans la république des copains. Alors que des généraux en pleine activité, laissés aux vestiaires, Macky fait son choix. C’est une démocratie apparentée à la tyrannie. La longue liste des nominations orientées remarquablement aux odeurs claniques continue sa litanie infinie, comme pour dire, charité bien ordonnée commence par soi-même.
Le 25 mars 2012, au soir, nous avons unanimement, démocratiquement élu Monsieur Macky Sall, le quatrième président de la république du Sénégal. Gouverner n’est pas synonyme d’un chèque en blanc.
Celui que nous avons désigné comme le premier magistrat suprême de la république, refuse systématiquement de démissionner à la tête de l’apr, non participation aux assises nationales qu’il a boycottées et qu’il a signées avec réserve pour les besoins du service. Ce n’est pas à lui de mener la danse pour inverser le cours de l’histoire. Soit, on signe soit, soit, on s’abstient, mais pas les deux à la fois. Etrange !
Non, on ne peut pas et signer à la fois et émettre des réserves. On ne peut pas vouloir quelque chose et son contraire. La victoire de Macky Sall a été rendue possible par l’opposition républicaine réunie dans son ensemble contre Abdoulaye wade, le candidat de la voie obscure, ne doit pas servir de caisse de résonnance ni de chambre d’enregistrement au nouveau locataire du palais présidentiel. Nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge, tant s’en faut.
Vigilance ! A nos yeux, lors des scrutins présidentiels du deuxième tour, le vote contre wade ne signifiait nullement un vote d’adhésion, automatique pour Macky. Entre la peste et le choléra, avions-nous nécessairement le choix ?
Le contrat était limité au lendemain du départ de wade vaincu par les urnes parlantes. Plutôt de nous laisser emberlificoter dans une entité Bennoo bok yakaar, cette alliance contre nature de circonstance, pour servir les intérêts exclusifs d’un parti minoritaire, au contraire ; l’opposition devrait normalement se remobiliser davantage dans un bloc monolithique, pour battre seule campagne lors des législatives de juillet dernier, ceci dans un mouvement unitaire sans merci pour installer un contre- pouvoir salutaire républicain. A ce prisme là, la dynamique politique éviterait sans nul doute les déconvenues et la tyrannie asphyxiante que nous connaissons aujourd’hui. L’opposition a raté le train. C’est le lieu de le dire. A un moment donné de son histoire, l’intuition en politique commande à mesurer sa capacité par les rapports de force face au camp adverse et non se laisser siphonner jusqu’à perdre son âme par un parti pithiatique, nombriliste jusqu’à la lie.
Un pays, une famille, des scandales infinis. Il existe des faits délictueux dont on ne saurait passer sous silence. Le spectacle est si effrayant qu’on se demande même si on ne nous prend pas pour des gueux. Tous les politiques de A à Z sont tous coupables, en prêtant flanc de ce qu’il est convenu d’appeler un pouvoir personnel, patent, agissant en toute impunité. Une machine à rancunes et des rapines politiques. C’est une trahison que de vouloir monopoliser tout contre vents et marées. Une servitude inacceptable moralement. Ils ont failli à leur mission régalienne et tombent sous l’escarcelle de la coupole d’une véritable machine à broyer. La rupture, ce n’est pas maintenant !
Plutôt d’agir sur le brulot de l’heure, à savoir la confiscation totale de tous les leviers de l’appareil d’état par une seule famille politique, aux apparences boulimiques, pithiatiques, sans que personne n’ose lever le petit doigt pour dire, non halte, stop ! En réalité, nos hommes politiques ont vendu leur âme et cautionnent un accaparement du pouvoir par une seule caste d’incompétents bavards, stériles et incultes que leur procure leur statut qu’on a bien voulu leur donner. L’opposition a abdiqué par son inertie repoussante.
Nous voulons parler de la famille biologique, politique, clanique du président de la république qui occupe tous les postes clés de toute l’administration, conseillers spéciaux, dg, directeurs de cabinet, bidon, alors que pour la plupart d’entre eux, leurs cv souvent bidouillés ne correspondent nullement aux compétences supposées.
Ces gens là n’occuperaient jamais leurs postes lesquels sont en totale contradiction avec leurs postures complaisantes. Incivisme politique de la galaxie des conseillers du président de la république. C’est du favoritisme sur fond de népotisme. Les postes octroyés, taillés sur mesure ne riment pas avec les exigences des compétences et des expériences. C’est une illusion que de croire à cette rhétorique, pitoyable, « la patrie avant le parti », pendant ce temps, on passe par derrière pour faire le contraire de ce l’on dit tout haut, en plaçant sa propre famille, ses collaborateurs immédiats, ses amis et parents d’alliances. La création de la société Petro-Tim Sénégal S.A par le frère du président résulte incontestablement d’une dérive névrotique, népotique grotesque que rien ne saurait justifier.
Le comble du vandalisme, c’est que la création de cette société passe comme une lettre à la poste. Toute la classe politique, sans exception, fait profil bas, alors que tout le monde sait parfaitement que sans le concours du plus haut sommet de l’état, ce garçon, simple journaliste de formation, n’aurait jamais une telle faveur. Une insulte que nous dénonçons solennellement, publiquement avec la dernière énergie. L’échiquier politique dans son ensemble se déculotte pour des raisons bassement matérielles. Vous êtes coupables et ridicules ! C’est tout simplement indigne et révoltant. Macky sall ne respecte pas ses engagements pour le mandat pour lequel il a été élu. Il piétine et foule du pied la république qu’il agenouille pour des raisons crypto personnels. Il n’est là que pour jouir du pouvoir, en affichant un visage erroné. Ce n’est pas un homme qui inspire la confiance, ni de rupture, au contraire, il a grugé les sénégalais par les preuves. Il n’est pas à la hauteur.
Le propre frère du président, Aliou Sall, journaliste de formation, réussit une prouesse, en créant en un quart de tour la société Petro-Tim Sénégal S.A, quelques mois après l ’accession de son frère, Macky sall, président de la république du Sénégal. C’est à ne comprendre dans cette république des clans à l’épreuve des faits peu orthodoxes. Macky sall met à exécution ce qu’il disait à propos de la nomination de Aminata Niane : « je suis président de la république, je nomme donc qui je veux ». Les nominations à flot correspondent au personnage. Entre l’élève et son maître spirituel, c’est « l’entente cordiale par le secret des dieux », qui sévit de plus bel. Point n’est besoin d’ergoter sur les supposées divergences des leurres. Il y en a point. Ils partagent bien la même valeur ultra libérale à outrance. Ce qui les unit est supérieur que ce qui les désunit.
« Le scandale Aliou Sall » ne suscite aucune indignation, une curiosité décapante, qui devrait être nécessairement une affaire d’état, en attente de celles qui suivent, les unes aussi déroutantes après les autres, que vous allez lire. Dans une république normale, il y aurait matière à faire sauter un gouvernement. Il n’y a rien qui puisse expliquer ces dérives spectaculaires. Il n’y aurait à parier que si Aliou Sall n’était pas le frère du président, il ne serait nullement dans cette posture. Il a bel et bien bénéficié des largesses de son frère président. C’est un soutien, direct. C’est évident. C’était exactement le cas de karim wade qui cumulait quatre portefeuilles. On reproduit exactement les mêmes faits schémas. C’est un scandale d’une gravité exceptionnelle pour seulement 8 mois de magistrature d’un règne qui commence mal. Qu’en sera-t-il alors si les sénégalais renouvellent naïvement son mandat ?
Ce serait un sacrilège incommensurable à ne pas commettre. Dans l’hypothèse impensable que nous excluons d’avance, il n’y aurait aucune excuse. Cette question n’est pas négociable. Sous aucun prétexte, en ce moment, on ne pourra pas dire, on ne savait pas. Ce sera même une faute collective imprescriptible. Ce que nous voyons là n’est qu’un avant goût, le pire est devant nous, si nous commettrons l’irréparable. Il n’y a pire de que celui qui voit le soleil mais ne l’admet pas. Il n’y a rien qui tienne dans les discours décousus de la pensée mécanique. Ce n’est rien d’autre qu’une escroquerie politique.
Nos contributions postées trouvent portes closes, lorsqu’il s’agit de tirer à boulets rouges sur « wade junior », le bon « élève de la francophonie ». C’est la seule règle de la démocratie apparentée à la tyrannie dans ce pays, qui s’autoproclame la locomotive de la république tropicaliste. Le frère du ministre du Budget, monsieur Amadou Diallo a été nommé consul du Sénégal à Paris en remplacement de Léopold Faye.
Oui, Macky Sall nomme Mamadou Sy, un magistrat halpulaar à la retraite au Conseil Constitutionnel. C’est bien la rupture d’une République des « halpulaars » et des nominations ethniques qui continue à l’infini. Le premier magistrat de la république est le premier corrupteur actif.
On en veut pour preuves tangibles les fonds politiques juridiquement licites, très largement distribués à la pelle et sans retenue à la clientèle politico-conservatrice.
Macky Sall se tape un hélicoptère de commandement à plus de 7 milliards. Les hélicoptères ne manquent pas. C’est bien l’escobarderie du wadisme électrisé sur fond de culte de personnalité. Pourquoi pas demain « un cadeau jet privé » au nom « du vice-président », Harouna Dia, l’argentier halpulaar et proche collaborateur, totalement inconnu hier ? Rien n’est exclu dans la famille dynastique des « Sall- Sy- Faye » et Cie. Tout est permis dans la magistrature des odeurs carambouilleuses. Point de ligne Maginot !
Le chapelet des boulimies de luxe laisse pantois par son caractère ridiculement ludique. Le président qui parle d’une gouvernance de rupture, sobre, vertueuse et transparente, s’achète non seulement un bijou flambant neuf pour ses pulsions exotiques, mais semble ignorer l’ampleur des folies dépensières, en logeant dans des hôtels de luxe très coûteux ? Bref, la réalité contraste parfaitement avec les effets d’annonce pendant que les sinistrés des inondations, eux, restés au quai, notre président, lui, jouit pleinement du pouvoir, en faisant le tour de la planète payé par le contribuable astiqué, sans compter les charrettes des nominations nullement pressantes aux contours éminemment obscurs.
« Wade junior », aujourd’hui aux manettes, dispose des mêmes fonds politiques aussi extensibles que son prédécesseur.
« L’Etat ne compte pas mettre les religieux à la diète malgré la cure d’austérité. Dans le budget du ministère de l’intérieur, une ligne de crédit d’un montant de 100 millions de FCfa est prévue pour l’appui des cérémonies religieuses. Un montant de 10 millions FCfa est prévu aussi pour l’appui et à la rationalisation des partis politiques ». Visiblement, en langage clair, cela s’appelle purement et simplement la corruption active, à dessein de les rationnaliser ; dans le but inavoué de les rendre rationnels et dépendants, de sorte que demain, lorsque le besoin se fera pressentir, qu’ils soient rentables, corvéables et malléables, sans retenue, ni humilité, en renvoyant l’ascenseur dans la perspective du renouvellement d’un mandat hypothétique, si toutefois, le scrutin présidentiel aura lieu à date échue, en 2017.
Nous ne croyons nullement à cette version totalement erronée. Ceux qui croient à cette information obliquée font fausse route. Au contraire, les fonds politiques octroyés au président de la république monarchique, servent exclusivement à corrompre librement une certaine notoriété apparemment respectable. On continue à rouler dans la farine les sénégalais candides. Cette caisse noire dite des fonds politiques constitue remarquablement une véritable machine des rapines politiques à corruptions, diligentée par le premier magistrat de la république.
L’homme que l’on a élu à défaut et par dépit, ne peut être que l’égal de lui-même. Il aura beau se dépatouiller, mais il reste tout de même empêtré dans un maquillage qui porte bien son nom. C’est un tic irréversible qui lui colle à la peau. En réalité, il ne doit sa posture que grâce à la production à flot de snippers convertis en directeurs de campagne, lesquels ont sciemment grugé les électeurs pour des raisons crypto personnelles. Autrement dit, les mêmes causes reproduisent toujours les mêmes effets. C’est la règle. La graine avariée ne peut produire que ce qu’elle est. Il n’y a pas de corrupteur sans corrompu. Que dire du « Plus de pub » : A « Jeune à fric », on cire les bottes de Macky Sall. Effectivement, « le créateur de Macky », Abdoulaye wade avait bien bénéficié des largesses de jeune Afrique pendant des années.
Une certaine presse de la sarabande même bien gloutonnée est confinée dans son rôle de mercenaire incorrigible depuis des lustres, la même après avoir mangé dans tous les râteliers, change maintenant son fusil d’épaule et mute tel un serpent. Harouna dia, vice-président : une diversion grotesque. Rien ne change maintenant. C’est bien la république des Al pulaars et des griots, convertis en courtisans-débauchage pénétration à l’infini. Qu’en est-il du mandat du président de l’assemblée nationale ? Réforme du mandat du président de l’assemblée nationale pour le rétablir de nouveau à 5 ans, à l’instar des grandes démocraties : motus et bouche cousue. Culte de personnalité : utilisation du journal à fric au service de l’escroquerie. Il n’y a rien qui tienne. Sobriété d’une bonne gouvernance, un discours creux et verbeux au nom d’une rupture des mots. Que dire des audits audibles à haut débit et à géométrie variable ?
Et karim wade, sindjéli, courant librement sur la planète entière, alors que de petits larcins sont trainés à la boue ? La montagne a-t-elle donc accouché d’une souris, alors que les effets d’annonces ne suivent nullement les actions sur le terrain ? « Souleymane Ndéné Ndiaye, est-il un intouchable ? »
Souleymane ndéné Ndiaye, accusé à tort ou à raison de collectionneur de voitures de luxe et d’une kyrielle de châteaux à la pelle, en l’espace de moins de 6 ans, très bavard, est-il donc un intouchable, au point de vouloir défier la justice apparemment libre et libérée de l’ancien régime ? Est-il sous la protection d’un philtre magique, imparable ? Les sénégalais ne comprendraient pas le silence sur la richesse rapide d’un homme, qui n’a jamais hérité d’aucune fortune connue, roule sur de rutilantes voitures. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est très loquace ces derniers jours, comme s’il cherche quelque chose. Provocation ou mauvaise humeur passagère ? Détient-il exclusivement des secrets hautement gardés ? Ce qui est sûr, c’est qu’il a été nommément cité dans la longue liste des nouveaux riches de l’alternance, en décembre 2011, puisqu’il fait partie de ceux qui possèdent des villas de luxe. Cette pièce à conviction-vidéos à l’appui- est toujours disponible dans notre site internet. Le Procureur suspend les Auditions De Syndjély, Souleymane Ndéné, Me Madické Niang, Ousmane Masseck Ndiaye…
Souleymane Ndéné Ndiaye, Ousmane Masseck Ndiaye, Syndjély Wade, Madické Niang… ne seront pas audités. Cette décision fait suite aux instructions du procureur de la République, Ousmane Diagne. Allez savoir !
Macky reste bien le clone du wadisme débridé pour avoir emprunté le même chemin que son prédécesseur. En Afrique de la démocratie tyrannique, le pouvoir est une affaire de clans, car le meilleur président est toujours celui qui est aux commandes. Dés qu’il est aux manettes, il perd ses repères et personnalise son pouvoir pour sa propre gloire personnelle qu’il semble tirer d’un legs divin, en y tenant comme à la prunelle de ses yeux.
7 mois après une investiture exceptionnellement célébrée à haut débit très audible par l’entregent d’un saupoudrage titanesque, excessif, aux contours éminemment ethno centristes, avec à la pelle des nominations obscures, que rien ne justifie, si ce n’est la même boulimie mimétique qu’il a héritée de son maître, sans compter les reniements suffocants à répétitions sur fond de propagande répugnante, aussi pires que le régime défunt décrié, place maintenant à un gouvernement budgétivore, aux éloquences élastiques, hystériques à l’infini, au nom d’une bamboula clanique de l’abondance surannée au service d’un exécutif électrisé, juge et partie. Une éternelle campagne de supercheries grotesques, ostensiblement insultantes !
Un comble ! Comme si cela ne suffisait pas encore, on assiste à une fuite en avant d’une politique certifiée conforme des années 2000. C’est bien les preuves matérielles des odeurs de mauvaise cuisine d’une présidence à défaut et par dépit, sans répit. Une sarabande de moutons tondus, décomplexés, convertibles, serviles et achetables à la pelle pour un sou, dont la compétence se résume exclusivement aux dithyrambiques surréalistes. Voilà donc le spectacle de mauvais goût auquel sont habitués les sénégalais pris comme des gueux. Comme d’habitude, ils sont grugés et tombent sous l’escarcelle des marchands d’illusions. Le vote libre n’est nullement rationnel, au contraire, il est sur commande recommandée de la mécanique de l’esbroufe. Plus c’est gros, plus ça rapporte. C’est la règle générale depuis 2000.
Pendant qu’ils tirent le diable par la queue, le sorcier imaginaire élu dans des circonstances exceptionnelles, continue de recruter librement des godillots malléables, créables, crevables et corvéables convenablement confinés dans leur rôle de pantins à merci pour son renforcer son propre pouvoir et prolonger son mandat en 2017.
Qui peut parler de rupture, de sobriété, de bonne gouvernance, de transparence, sans tomber dans le ridicule le plus loufoque ?
« Le parti avant la patrie ». C’est une rapine. Désormais, la chéchia rouge vissée sur la tête avec chemise assortie à la cravate et par-dessus la djellaba, place maintenant au spectacle burlesque des dithyrambes à la pelle et à couper le souffle, pour servir son excellence. Un refrain qui fait florès ! Circulez, il n’y a rien à voir !
Comme si cela ne suffisait pas encore, rien n’y fait, le slogan change constamment, « La patrie avant l’APR, l’AFP, le PS et les autres », pendant que le chef d’orchestre promet plus qu’il n’en fait, en réalité.
Glorifications tous azimuts, l’homme providentiel, le messie, le sauveur, l’homme le plus populaire, peut être de l’histoire du pays depuis son existence, « bonne gouvernance vertueuse et sobre » en marche, bref, il est parfait, rien que des qualités, qui fusent de toutes parts au point que les camériers et les bouffons à la solde du locataire du palais de l’avenue Roume perdent l’humilité par l’ivresse du pouvoir.
Il y a là un manque chronique de méthode de travail de la part d’une partie de l’apr. C’est une médiocrité affligeante. En matière de bonne gouvernance, point n’est besoin de trop parler, il faut agir sur le terrain. La parole doit être substantielle à l’action tangible, sinon c’est suspect. Or jusqu’à présent, le miracle ne se produit pas, sauf les superlatifs, les propos dithyrambiques à l’égard du bien aimé.
Ce n’est pas de l’argent comptant, puisque les faits aigus démontrent cruellement le contraire chaque jour que dieu fait. La bonne gouvernance, ce n’est pas maintenant ! Place maintenant à la république de la bamboula des griots et des rapines politiques. Un secret de polichinelle. Il chausse les mêmes bottes que son prédécesseur malgré les apparences. Le mal va en pis. Plus c’est gros, plus ça passe. Le rafistolage à la pelle des mesurettes à la renverse éblouit par son effet surréaliste. C’est bien l’anomalie de la démocratie tropicalisée. Macky Sall à « Jeune Afrique : « il vaut mieux ne rien publier et cacher son patrimoine». On ne peut pas être plus clair.
Il faut porter les noms Sall, Faye, Seck pour avoir des places disponibles.
Place à l’honneur de la dynastie des « Sall et des Faye » ! Il va sans dire que ceux qui garantissent le favoritisme, garantiront le reste !
Macky Sall n’a pas dérogé aux habitudes du wadisme débridé. Il ne fait pas de la dentelle. La bête reprend donc du poil. On semble changer, alors que rien ne change, en réalité, puisque le Président Macky nomme son entourage immédiat à des postes de hautes responsabilités. Il les met à l’abri de tout besoin.
Même le frère de l’argentier est même questeur à l’assemblée nationale. Retour sur investissement ?
Le propre frère du président, Aliou Sall, journaliste de formation, réussit une prouesse, en créant en un quart de tour la société Petro-Tim Sénégal S.A, quelques mois après l ’accession de son frère, Macky sall, président de la république du Sénégal. C’est à ne comprendre dans cette république des clans à l’épreuve des faits peu orthodoxes.
Son cousin Ibrahima SALL nommé chargé de missions à la présidence, Diagué SALL Pca, Samba SALL ministre conseiller, Son beau frère Daouda FAYE dit moulaye thieuguine est nommé ministre conseiller, Son beau frère Mansour FAYE dit marco polo Délégué à la solidarité, Adama FAYE est nommé chargé de mission à la présidence, Son beau père le vieux Abdourahmane SECK dit grand homer Pca petrosen, Son cousin Abdoulaye TIMBO Dg Fnpj, son sousin Harona TIMBO ministre conseiller, son oncle Djibo SALL pca, Ndeye Binta GASSAMA, la fille de son homonyme macky gassama, nommée ministre conseiller, les quartes chauffeurs du couple sall ont signé un contrat spécial avec l’Etat sénégalais avec rang de ministre, Sa belle tante Sira DIALLO ministre conseiller, Souleymane NDIAYE, le papa du mari de Fatou Bintou SECK, la petite soeur de Maréme FAYE, est nommé ministre conseiller. Abdourahmane Ndiaye, nommé Conseiller spécial, Boubacar Siguiri Sy, Conseiller spécial, Ablaye Badji nommé chef de cabinet du président. Farba NGOM, le griot de la dernière heure est élu député. C’est bien la galaxie des conseillers du président Macky.
Et Marième Faye, jadis décriée par les apéristes, il n’y a même pas un an, est lavée, blanchie maintenant au moment où son mari devient président de la république ? L’hypocrisie quand tu nous tiens donc !
Exemplaire, élégante par sa simplicité, pieuse musulmane, sénégalaise de pure souche, immortalisée par des caméras bienveillantes à son égard, alors qu’elle ne dispose d’aucun poste officiel dans la république, elle occupe l’ancien bureau de karim wade, sis au dixième étage de l’immeuble Tamaro, sous la couverture bidon de fondation « Servir le Sénégal », gérée par Daouada faye, responsable de la communication et des relations extérieures de la structure. D’où viennent donc ces mds de francs CFA ?
Quelle est donc la différence entre la fondation «Elisabeth Diouf, Solidarité partage» et «Education santé» de Mme Viviane Wade ?
Nous nous arrêtons là au risque d’être cardiaques !
Le combat continue !

Ahmadou Diop

 

samedi 10 novembre 2012

Obama triomphe, les Etats-Unis gagnent (…)


 
 
Un peuple de haute stature. Abraham Lincoln a été le premier président des Etats-Unis à être assassiné par un acteur de théâtre pour avoir aboli l’esclavage. Après des périodes les plus sombres de son histoire avec ses atrocités les plus cruelles, le pays de tous les excès verse de l’eau dans son vin, rompt d’une façon remarquable avec son passé. L’adage de chez nous dit : « Tal bu yala tal sani cik mata gueun fey ko », « inutile de vouloir éteindre la flamme de dieu ; il est donc plus sage d’y ajouter un morceau de bois ». Qui aurait cru que le métis, né à Hawaï, d’un père kenyan et d’américaine blanche de souche, dirigerait le pays le plus puissant de la planète tant au plan militaire, économique et financier ? Et pourtant, c’est ce qui est arrivé en 2008, et pourtant l’histoire se répète encore 2012, nonobstant une campagne houleuse de dénigrements systématiques de la part d’un parti républicain virulent, suffisant, irrémédiablement communautariste, sur fond de relents éminemment sectaires et racistes.

Obama triomphe, les Etats-Unis gagnent. Triomphe d’une suprématie démocratique ! Finie la suprématie d’une seule race triomphaliste. Le meilleur doit être nécessairement la règle comme seule valeur contre l’envers du décor. Quels que soient les clivages idéologiques des uns et des autres, maintenant, les américains tranchent en toute conscience et choisissent librement la meilleure graine. C’est la grandeur d’une nation debout et unie et fière de l’être.

Une presse hexagonale aux apparences partiales, partisanes, minimise à mots voilés une nette victoire exceptionnelle dans un pays fortement touché par une crise économique à grande échelle.

En 2008 pour son premier mandat, comme d’habitude, la même qui avait choisi son camp, laissait entendre la victoire d’un métis. Le charismatique Obama imprime sa marque.

2012, la même presse récidive, mais change la sémantique mécanique. Après un premier mandat qu’il a réussi avec brio, malgré l’armada financière et la machine d’influence infernale psychologique du parti républicain, et seul dieu sait qu’il en a, le roc tient debout, imperturbable, triomphe et réécrit l’histoire. Palabrer du peu d’intérêt du président réélu à l’égard de l’Europe, à l’exclusion de sa monnaie forte, qui est l’euro, pour en tirer profit, cela est réducteur. De même, on peut dire aussi que l’Europe ne s’intéresse à l’Afrique que pour ses matières premières. D’autre part, Richelieu disait que les Etats n’ont pas d’amis, mais des intérêts.

Alors, ceux qui parlent de paradoxe ou de victoire à demi teinte, doivent se taire et balayer d’abord devant chez eux, car, ailleurs, une certaine classe politique xénophobe dans l’âme, est abonnée éternellement aux pratiques excessives de la surenchère à haut débit par des amalgames stériles, des stéréotypes à tout vent, le tout dans un charivari indescriptible, pour désigner des boucs émissaires jetés constamment en pâture de façon permanente, sans qu’ils puissent répondre aux invectives gratuites., compte tenu de leur statut. Ce qui vient de se passer est le triomphe d’une suprématie démocratique ! Un fait inédit dans l’histoire d’un peuple mûr politiquement. C’est l’essentiel ! C’est tout simplement beautiful !

Dans l’histoire des Etats-Unis, il est le premier président noir démocrate, à être réélu et cela malgré une économie touchée à plein fouet, et surtout à quelques jours seulement d’un ouragan dévastateur qui a failli l’emporter, comme si cela ne suffisait pas, avec un taux de chômage élevé, avoisinant le chiffre fatidique, record de presque 8%. Une situation exceptionnelle, un homme exceptionnel. Là où Sarkozy, Gordon, Berlusconi et Cie, ont été balayés par le tsunami dévastateur, lui, au contraire, il est béni par « Sandy ». Il est inscrit dans l’histoire comme une icône ineffaçable, éternelle tel le soldat Mandela. Pour un premier mandat de quatre ans, il a quatre ans de plus pour régler la question brulante économique, malgré les blocages politiques tant attendus des mauvais perdants communautaristes du parti républicain. Barack Obama, l’éternel vainqueur. Finies les formules incantatoires, stériles : « le vainqueur est sous surveillance », tous les présidents sont sous pression. Normal.

La même apparence frustrée, sarcastique, semble regretter à demi-mots, l’échec cuisant d’un challenger renvoyé à ses chères études. L’hexagonale parle de paradoxe d’une victoire : Obama n’obtiendrait pas la majorité de la chambre basse, au profit des républicains, les démocrates creuseraient l’écart pour obtenir le sénat dans un mouchoir de poche. Il n’y a pas de ferveur d’adhésion par rapport en 2008. La magie a disparu. Il n’y a pas raz- de- marée. Le président est réélu, mais les piques ne manquent pas pour assombrir intentionnellement une victoire écrasante.

Sans le dire ouvertement, la presse dénie le statut de héros à un noir. La photo d’Obama enlaçant Michelle, fait le tour de la planète. Image subliminale, emblématique de Michelle Obama enlaçant son mari comblé de bonheur, vainqueur, deux fois élu.

Une famille digne, soudée, Michelle Obama et ses deux filles, Maya et Sacha. Bref, les preuves de la méritocratie au bon endroit, que l’histoire retiendra à tous les coups, non nonobstant les esprits incantatoires, grincheux et vindicatifs.

La route est balisée dorénavant où noirs et blancs auront les mêmes chances pour accéder au sommet de l’Etat, peu importent donc les origines où la couleur de peau jouait un rôle majeur, ou le noir, l’hispanique par rapport au blanc n’étaient pas dans le même registre. Tout cela a volé en éclats. Le clone de Mandela est plus que jamais entré dans l’histoire.

Une société figée, jadis fondée exclusivement sur l’hégémonie d’une seule race blanche prétendument supérieure « choisie par dieu », pouvait à elle seule, accéder à la magistrature suprême.

Désormais, le mur s’effondre tel un château de carte. Les fondements d’un système régnant en maître absolu depuis des siècles et des siècles, sont révolus et s’écroulent, place désormais au même vainqueur du 4 novembre 2008, toujours en orbite.

Aucun homme noir, fût-il charismatique, avant lui, n’a accédé à ce poste si prestigieux, ni suscité même autant de passions et de supputations dans l’histoire des Etats-Unis. Un seul homme, un rassembleur de conscience, fait trembler désormais les maîtres de l’establishment réactionnaire qui perdent leur sommeil depuis des mois. Ce soir là, malgré le terrorisme idéologique, l’homme renverse le cours de l’histoire. Place à la lumière magique contre l’obscurité. Ce soir là de novembre 2008, je me rappelle, les appréciations, les périphrases de la prudence affichée des spécialistes de tout bord, allaient bon train ; tandis que le roc imperturbable, souriait sereinement au pied de son avion, après avoir voté. Ici en France, les yeux rivés sur le petit écran, on retenait notre souffle. Et pour cause.

Un coup de maître parfait d’un génie. Un homme jusque là inconnu du grand public, un nom évocateur, Barack Obama qui rappelle bien quelque chose en Afrique, qui veut dire béni, « le brack » un titre honorifique bien connu, un nom qui ne laisse aucun doute, cet africain de mère blanche aux âmes bien nées et d’un père né au Kenya, une région des Grands lacs où l’homme a vu le jour pour la première fois et qu’il fallait être nécessairement noir pour survivre, a inventé le slogan le plus percutant : « yes we can », un discours rassembleur qui a porté tous les espoirs d’un peuple. C’est cet Homme là, qui est à la tête du pays le plus puissant du monde. Une victoire sur l’arbitraire. Un honneur pour toute l’Afrique et la Diaspora noire. Un électrochoc salutaire fait tomber les masques. Les verrous ont donc sauté. Que de braises, de chemins parcourus pour en arriver là. Abraham Lincoln, John Kennedy, Martin Luther King, Malcolm X, et tant d’autres, ont payé les lourds tributs de cette politique ségrégationniste institutionnalisée au cœur d’un Etat oppresseur.

Dans les années 60, les noirs qui réclamaient leurs droits étaient chassés comme des gibiers, torturés, assassinés par une « police protégée » par les hautes sphères de l’Etat, tirait froidement sur les manifestants noirs, catalogués de bandits ou de communistes, ce que l’on appelait le maccarthysme, inventé par le sénateur Joseph McCarthy. L’organisation terroriste, le ku klux klan, du sud, semait la terreur partout. Jusqu’à présent, une minorité clandestine continue d’exister. Rappelons que Rosa Parks, dans les années 1955, cette figure de proue, une dame noire, courageuse et couturière de 50 ans, devenue célèbre, pour avoir refusé de céder sa place à un passager blanc dans un bus. Elle est arrêtée aussitôt. Une protestation des noirs sévèrement réprimée dans le sang. Si l’humanité a vécu des tragédies dans son existence, le noir en a le plus souffert incontestablement. Quatre siècles d’esclavage sans salaires, sans compter les brimades, les viols autorisés, même les chiens étaient mieux traités. C’est quoi donc un esclave ? L'esclavage est la condition d'un individu privé de sa liberté, qui devient la propriété, exploitable et négociable comme un bien matériel, d'une autre personne.

Des hommes et des femmes enchaînés comme des animaux dans des bateaux dont la plupart moururent en pleine mer à la merci des requins. C’est cet esclavage d’hommes et de femmes qui a permis l’industrialisation de l’Europe et des Etats-Unis. Barack Obama, originaire du Kenya, dans la région des grands lacs où l’homme a vu le jour pour la première fois dans des conditions exceptionnelles où il fallait être noir nécessairement, est élu à la tête du plus puissant pays de la planète. Le libérateur a donc brisé les chaînes. Le bon sang ne ment jamais. C’est bien la preuve matérielle que l’intelligence ne saurait en aucun cas être le monopole d’aucune race.



« Si l’élection du candidat Obama à la présidence des Etats-Unis constitue une date historique depuis le 4 novembre 2008 dans la politique américaine, il n’en demeure pas moins vrai que celle du 20 janvier 2009, pour son investiture historique, 44 ème président noir de l’Etat le plus puissant de la planète, est aussi charnière historiquement.

Une investiture historique et magique.

11 heures 38. Soit 17 Heure 38 heure de Paris. Une Marée humaine déferlante de plus de 2 millions d’américains rassemblés devant le Capitole plein à craquer, bravant une température avoisinant - 4 degrés, acclament bruyamment Obama et la First Lady noire, Michelle, élégante, rayonnante, vêtue d’une robe fourreau or pâle. Pause musicale. Retentit alors la voix grave puissante de la très respectée Reine de la Black Soul, Aretha franklin, Grande diva, préférée d’Obama, figure emblématique chantant le nouveau élu Obama. Joe Biden, vice président des USA, prête serment devant les caméras du monde. Un événement historique dans un pays où le mariage interracial était totalement interdit. Obama a vaincu le mammouth.

12h00 06. Soit18 heures 06 à Paris.

Après les 21 coups de canon traditionnels, Barack Hussein Obama, vêtu d’une remarquable tenue noire, prête serment sur la même bible qu’Abraham Lincoln, le père de l’abolition de l’esclavage, assassiné sauvagement par des militants chevronnés du racisme du Sud. Embarqué dans un hélicoptère, Bush quitte donc le pouvoir au bilan économique médiocre, un président impopulaire le plus bas dans le baromètre de l’histoire des Etats-Unis.

Déjeuner au Capitole

200 invités triés sur le volet partagent le bonheur du couple le plus célèbre de toute l’histoire des Etats-Unis. Un couple noir exceptionnel à la Maison Blanche. Du capitole vers la Maison Blanche, dans la rutilante super Cadillac blindée, sécuritaire, le couple majestueux, joyeux, imperturbable, saluant la foule, en extase, marchant tantôt à pieds, tantôt en voiture, sous le regard médusé de la sécurité, craignant le pire.

16 heures 30. Soit 22 Heures 30 à Paris.

Le couple arrive à la maison Blanche sous les ovations délirantes d’une foule enivrée de joie où les uns pleurent d’émotion. La parade militaire commence.

Derrière une vitre pare balles, le couple esquisse des pas de danse devant une Amérique acquise à plus de 80%. C’est fort. Un régal tout simplement. L’ère d’Obama ou la fin de l’imposture. C’est sûr, clair, net et précis ! Tout simplement beautiful ! Une grande première avec un grand « G ». Une grande opération ultra sécurisée impressionnante jamais vue pour parer à toute éventualité. Une Limousine blindée, une Cadillac USA1 noire increvable, anti-roquettes, roulant au pas. Une puissance à l’épreuve. Une journée magique. Une ferveur populaire hors pair. L’histoire n’a de sens que lors qu’elle se passe là où ça se passe quand ça se passe. Bush quitte le pouvoir au bilan économique médiocre. Un nom dans les annales de l’histoire.

Cette prestation de sermon au Capitole devant une telle marée ne pouvait être plus émouvante dans cette terre jusque là réservée exclusivement à l’homme blanc, prétendument « supérieur ». Un sacre magistral bien mérité. Une longueur d’avance sur le reste du monde. Une belle leçon de démocratie. Une fin heureuse sonnant le glas d’une idéologie fondée exclusivement sur la couleur.

Dieu ne choisissant jamais les choses au hasard, a donc bien choisi un noir pour diriger la première puissance mondiale. Politiquement, cette dynamique changera le regard du noir dans le monde. L’injustice ne peut être éternelle. Seule la vérité prime sur tout. Quelques esprits grincheux, à défaut d’argumentaires, diront que c’est un métis. Ce n’est pas nouveau dans l’histoire des noirs, les initiateurs de toute l’histoire de l’humanité. Aujourd’hui, c’est l’Europe qui occupe le haut du pavé. A qui le tour demain ?

We change, yes we can

Les pharaons de l’Egypte nègre authentique dominaient incontestablement le monde. Pourtant, aujourd’hui, l’Afrique est exclue de l’historiographie mondiale pour des raisons purement idéologiques, et non sur des bases scientifiques ».

Le combat continue !
Ahmadou Diop