La liberté au nom de la démocratie ! Un peuple, un but, une foi, telle est la devise de la République. Nous sommes des opposants de conscience et des citoyens libres d’esprit, imbus des valeurs républicaines pour instaurer une société égalitaire plus juste et non une société à deux vitesses dans laquelle les uns s’enrichissent ostensiblement et librement que leur confère leur posture, tandis que le reste, majoritairement écrasé, lassé et laissé pour compte, tire le diable par la queue.
mardi 29 mai 2012
vendredi 25 mai 2012
Pièce à conviction- Les nouveaux riches de l’alternance
En
2011, des journalistes sénégalais dénonçaient, vidéos à l’appui, les nouveaux
riches de l’alternance de mars 2000, date
à laquelle Abdoulaye wade devient le troisième président de la république,
après 26 ans d’opposition à couteaux tirés, face au pouvoir socialiste, après
quarante ans de règne.
De
mars 2000 à 2012, non seulement, Abdoulaye wade octroie à son propre fils biologique, karim, quatre
portefeuilles ministériels, mais ce dernier disposait, aussi, d’un jet privé,
lui permettant de voyager librement au gré du vent, en dépensant sans compter.
Ainsi, en mars 2000, des chômeurs chroniques,
nommés ministres se transforment allégrement en milliardaires avec des
châteaux, poussant comme des champignons. Parmi les nouveaux riches, on note
dans les vidéos, entre autres, Macky Sall, l’actuel président de la république,
élu le 25 mars 2012.
Celui
que les sénégalais ont élu le 25 mars 2012, emprunte les mêmes chemins obscurs
de son prédécesseur et semble privilégier,
exclusivement, les postes octroyés, en fonction d’un ethnocentrisme débridé, maquillé, sur
fond de clientélisme politique, que rien n’arrête pour l’instant. Les preuves de
son magistère qui débute mal par son odeur, nous donnent, assurément, les couleurs
d’une gouvernance clanique, absolue. Même si la question reste bien taboue et
pour cause, la casquette de l’homme fort sénégalais ressemble curieusement à
celle d’un président des « Al pulaar »-son ethnie- et non celle des
sénégalais, car l’examen des nominations ne souffre d’aucune ambiguïté, malgré
les dénégations farfelues, ça et là, qui
ne convainquent personne.
L’insolence
des richesses ostensibles fait froid au dos.
L’indiscipline
caractérisée d’une partie de nos élites plus riches que Crésus tranche bien
avec les valeurs exemplaires d’un président normal.
Regardons
donc sans modération aucune les vidéos
de 2011 ! Elles se passent de
commentaires. Vous verrez que Macky Sall,
aujourd’hui président de la République,
dispose, entre autres, biens, d’un ranch
à Saly[Mbour au Sénégal].
Le
combat continue !
Ahmadou
Diop
jeudi 24 mai 2012
La République des copains et du clientélisme politique.
L’abondance servile,
convertie en sarabande d’un conformisme ambiant en lieu et place des vrais
patriotes. Circulez, il n’y a rien à voir !
On ne s’en lasse pas. C’est le rituel. Puisque
le dernier venu est toujours le meilleur, en attendant le désenchantement général
des lendemains à la gueule de bois. La bonne marmite se sent par son odeur.
Mais maintenant, place aux proches !
En Afrique, le
président de la république et sa
famille, ses cousins, cousines, sœurs, frères de sang ou d’alliances et les
membres du même clan politique se partagent bien le gâteau, sous le prétexte
fallacieux des pirouettes de diplômes douteux ou brandis ça et là pour tromper
les consciences, méprisées, prises comme des gueux.
Plutôt d’informer
librement les citoyens, conformément
à la liberté d’expression,
inscrite à la constitution, une certaine abondance stérile, prend le contrepied
de l’esprit républicain, se transforme vulgairement et de façon systématique, en machine de
propagande, mécanique infernale, dont l’objectif premier reste, bien évidemment, la
désinformation et la manipulation, tendant à couvrir par la ruse, le nouveau
élu et sa garde rapprochée.
En Afrique, on se met
toujours à jointure du vainqueur adulé
et quel que soit l’homme. Notre bien aimé pays de la Téranga ne déroge point à
la règle. Tant s’en faut. L’effet de la contagion sévit, à l’exception d’une
certaine presse libre, qui en prend pour son grade. Point n’est besoin de
déclarer un patrimoine au rabais, dont on a du mal à expliquer les origines, si
ce n’est les contours obscurs, sûrement politiques, bien connus et aux preuves
plus que fournies à demi mots, n’est-ce pas ?
De quand date donc
cette maison achetée à crédit à Houston, sans compter l’immobilier à la pelle, y
compris le ranch à Saly [Mbour], contigu à celui de l’ex maître des lieux, qui n’a rien à envier à
ceux qui se trouvent dans l’hémisphère nord ?
Comment peut-on
accumuler une telle fortune, en moins de cinq ans, avec un salaire d’un
ministre, fut-il celui d’un premier ministre ou président de l’Assemblée
Nationale d’un pays classé parmi les plus pauvres du monde Etrange pays !
Dans ces conditions, l’Afrique ne partira
jamais, mais reculera à coup sûr à cause de pratiques habiles, qui n’ont rien
d’aucune orthodoxie tangible. Enrichissement éclair, anormal ou illégal ?
Exemplarité douteuse ! Ou indiscipline caractérisée d’histoires
carambouilleuses de haut niveau ?
De l’indépendance à nos
jours, tous les gouvernements qui se sont succédé, ont tous voté des lois sur
l’enrichissement illicite, mais elles sont toutes passées comme une lettre à la
poste. On peut décréter de telles lois à l’infini, mais lorsqu’il s’agit de les
appliquer à la lettre, c’est plus difficile, qu’on ne le croit. Il n’y pas de
séparation des pouvoirs comme il en existe dans les grandes démocraties. Une
chimère que d’accorder un quelconque crédit. Ça interroge les esprits féconds.
L’honnêteté et la probité d’une partie de l’échiquier politique ne sont en
réalité que de vains mots. Pour être
candidat au poste président de la république, cela implique davantage toute une
logistique et beaucoup de moyens
financiers colossaux, en dépensant sans compter. Parce que l’argent
reste le nerf de la guerre. Mais comment faut-il procéder pour en disposer à
gogo ? Voilà le secret des dieux ! L’honorable candidat à la présidence de
la république, ALC en sait quelque chose. Pour la plupart des concurrents, on
note une pratique assez tranchée avec leur milieu social d’antan.
Peut-on raisonnablement
parler de liberté et de l’indépendance
des juges, à l’heure actuelle ? Les juges sont-ils nommés par un
directoire collégial de magistrats totalement indépendants du pouvoir
politique. ?
Non, certainement pas, du moins à
l’heure actuelle. Donc pas de changement maintenant, si ce n’est la continuité.
Ceux qui y croient dur comme fer sont, soit, naïfs, soit, aveugles.
Dans l’hypothèse
impensable où il y en aurait, cela créerait certainement des cataclysmes
indescriptibles, pires que les tremblements de terre réunis qu’on n’ait jamais
vus jusqu’ici, à tel point qu’on ne s’y risquerait pas. Il n’y aurait donc pas
de chasse aux sorcières, ni de soucis majeurs de part et d’autre et pour cause, sauf des peccadilles ça et là pour donner les
apparences d’une justice libre et libérée. Une mascarade en quelque sorte pour
ainsi dire.
Alors, l’état de grâce risque d’être plus
court que prévu et ressemblera aux allures d’une carapace pour se couvrir. En ce moment là, ceux qui occupent pour l’instant le haut du pavé, doivent prendre garde à
leurs dépens. Nous avions vécu aux premières
heures de wade de l’alternance de mars
2000. La suite est connue. « Léguétou kessé naxuti beuy »-on ne peut tromper la vigilance de la chèvre avec une
calebasse vide, n’est-ce pas ? C’est
à ne rien comprendre à la litanie
ubuesque et au nombre pléthorique de
ministres conseillers, dont le dernier entrant n’est rien d’autre que le pr Arona Coumba ndoffène Diouf, en
attendant la longue liste infinie à l’affût, motivée essentiellement par le
partage du gâteau, pour la plupart d’entre eux, aux
pulsions boulimiques de l’argent facile, même s’il est difficile de
l’admettre. Curieux tout de même.
Par devoir moral,
l’opposition républicaine a tout fait
pour élire Macky Sall contre le promoteur de la dévolution monarchique du
pouvoir par le sang. La suite est connue. Pour autant, cette même opposition
debout et fière de l’être, ne peut être la caisse de résonnance d’un parti
présidentiel, qui s’autorise tout, au point de donner une respectabilité à un argentier sorti des ténèbres, aux relents
politiquement gourmands, dans son paradigme surréaliste.
S’il a été élu, c’est qu’on croit à lui, dixit
Niasse, l’honorable homme de la Coalition Bennoo Siggile Sénégaal, le candidat
de l’unité et du rassemblement, hélas, victime de la pensée mécanique.
Le maquillage made in
wadisme continue, malgré les promesses douteuses polluant l’atmosphère sans
discontinuité. Et la complicité médiatique, disponible et toujours au garde-à- vous, pour celui qui gagne, distribue ses largesses
au nom de la grâce, à sa propre guise, sans que l’on puisse l’arrêter vraiment. L’art du culte
de personnalité cache bien la forêt.
En attendant, les effets d’annonce se
multiplient à tout vent et priment sur tout, tandis que le nombre de ministres
conseillers extensible prend de plus en plus des proportions obscurément
démesurées, aux allures fortement
inquiétantes. Bref,
tous les ingrédients de rafistolages à
l’aune de montages légers, le tout dans un charivari insupportable de
l’esbroufe pour limiter la casse.
Comme d’habitude, rien ne change, on se moule sous les habits
du nouvel homme fort pour avoir sa place
au soleil, quand bien même le messie, estampillé des intérêts exclusifs,
extérieurs, bien saillants, colmate les brèches par un enfumage de
cosmétiques, étrangement obtenus par l’entregent
de mds engloutis, sensés booster un
pouvoir d’achat en berne, en contrepartie, sûrement d’un retour effréné de
lobbies défenestrés, après dix ans de gabegie incontrôlée d’un pouvoir
démentiel. Car il faudrait bien que la main qui donne, en reçoive trois fois
plus, nécessairement.
Pouvait-il en être
autrement ? Nous ne le croyons pas, quand on connaît les conditions
singulières dans lesquelles les élections présidentielles de 2012 se sont
déroulées dans un climat détestable. Car malgré les discordes savamment
entretenues sur fond de politique politicienne, tendant à étayer une rupture apparente entre le maître et son élève, qui ne convainc
d’ailleurs personne, sauf peut être pour les esprits colonisés, il n’en demeure pas moins vrai que la frontière reste bien ténue entre les
protagonistes. Entre le premier et le deuxième, l’adage nous conduit à penser
que tel père est tel fils, jusqu’à
preuve du contraire.
Comme nous le disons
toujours, en politique, tous les coups sont permis; peu importe qu’ils soient
légaux ou illégaux, la fin justifie les moyens pour y parvenir. C’est pourquoi,
nous autres citoyens libres d’esprit, il est tout à fait légitime que nous nous
interrogions sur les relations névrotiques, qui ont tourné au vinaigre au soir
du 25 mars 2012 et en faveur d’un artiste, élu dans des conditions
exceptionnelles. Macky gouverne, les ennuis commencent donc maintenant !
Malaise dans l’apr ou combines hautement politiciennes au plus sommet de l’Etat ?
Sommes-nous, alors, au cœur d’une République des copains et du clientélisme
politique sur mesure ?
Le combat
continue !
Ahmadou Diop
lundi 21 mai 2012
Merci monsieur François Hollande, président de la République française !
La France unie et apaisée au
lendemain de l’investiture du nouveau président, en l’occurrence, monsieur François Hollande. Un homme de
conviction et de la mesure. Un moment solennel et historique. La France se
réconcilie avec elle-même. L’émotion, la retenue et l’esprit sont au rendez-vous. Le moral est au beau fixe. Rassurant tout de même. La traditionnelle
photo de famille sur le perron de l’Elysée est à la mesure de l’événement.
Sobriété, efficacité d’un homme de
valeur au service de son pays. Un signal fort. Passation de pouvoir à l’Elysée et à Matignon très réussie.
Le changement, c’est maintenant,
un slogan du candidat au poste de président de la République française. Une
réalité maintenant. Donc chose promise, chose faite dans les actes. Parité
entre hommes et femmes du gouvernement sous la présidence de François Hollande,
7 ème président de la Vème République. Voilà un symbole parfait, prônant la
rupture totale avec son prédécesseur. Une charte de déontologie et
de bonne gouvernance en marche.
Le nouveau ministre de l'Intérieur, Manuel Valls,
a promis jeudi, lors de la passation de pouvoirs
avec son prédécesseur Claude Guéant, qu'il n'y
aurait ni "angélisme", ni "course au chiffre", ni
"stigmatisation".
Le premier Conseil des ministres
du quinquennat de François Hollande, jeudi, a décidé d'une baisse immédiate de
30% du salaire des ministres, alors que celui de François Hollande et Jean-Marc
Ayrault devra être diminué en vertu d'une loi adoptée par la prochaine
Assemblée nationale. Des actes sûrs et symboliques pour retrouver la sérénité
et l’espoir. Bravo Monsieur le président de la république !
Monsieur le président de la république, nous vous souhaitons de tout cœur une longue vie et
une bonne chance pour la réussite
totale, ainsi qu’à votre gouvernement,
s’attelant déjà au travail ! Merci pour tout, monsieur le président !
Ahmadou Diop
Le combat continue !
Gouvernance de Macky Sall ou le wadisme débridé bien maquillé
En Afrique, le président
de la république et sa famille, ses
cousins, cousines, sœurs, frères de sang ou d’alliances et les membres du même
clan politique se partagent bien le gâteau, sous le prétexte fallacieux des
pirouettes de diplômes douteux ou brandis ça et là pour tromper les
consciences, méprisées, prises comme des gueux.
Le nouveau président de
la république déroge-t-il à la règle ? Certainement pas. Lors du cirque
électoral, on nous présentait Macky Sall pourtant considéré comme le cheval de
Troie, soucieux des populations lassées et laissées pour compte, tandis que la
Coalition Bennoo Siggile Sénégaal de Moustapha Niasse, candidat de l’unité et
du rassemblement partage avec Tanor dieng le grade des recalés de l’esbroufe.
Des snippers très
loquaces, en réalité, des directeurs de campagne au service du leader de l’apr
blanchi en serviteur recommandé, déclaré, couronnaient le tout dans un tapage
infernal, tendant à mettre en scelle le présumé prophète des leurres. Il ne
faudrait pas oublier que le même élève de wade qualifié plus fort que le
maître, fut élevé au grade de grand
officier de la légion d’honneur de la France, dans les jardins de
l’ambassade de France à Dakar, en mai 2008 .
Comme en politique,
tout se tient, la dynamique de cette gratification, du moins surprenante, choquante,
fait boule de neige dans le substrat sénégalais. Et le tour est joué. Les
sénégalais élisent leur président sous le parrainage de l’extérieur, car
l’Afrique n’est pas peut être entrée dans l’histoire, selon le discoureur de
Dakar. Après l’arnaque électorale savamment orchestrée, la déclaration minimale
du patrimoine du locataire du palais, pour limiter les dégâts, ne convainc
personne sur la réelle fortune du raccourci politique, on se focalise sur la
personnalité de la première dame, musulmane, pratiquante, pour amuser la
galerie, de sorte qu’on oublie le reste. Citons
le journal, qui en dit long sur ce magistère aussi ténébreux que
celui de son prédécesseur. Concussions, clientélisme politique,
prévarications légalisées, corporatisme, népotisme à outrance, sans retenue
d’aucune sorte, favoritisme de l’espièglerie au nom de la fortune des « Rougon-Macquart » locaux au
bon endroit, à la bonne posture, au bon endroit.
« Le frère de la
Première dame, nommé tout récemment délégué général à la protection sociale et
à la solidarité nationale, répond à la polémique sur sa nomination. Dans l’Obs,
Mansour Faye a exhibé un riche cursus scolaire et professionnel. Titulaire
selon lui d’une maitrise en administration des affaires, il soutient urbi et
orbi: «Je fais parti de ces talents. Je suis sénégalais comme tout le monde. Ce
n’est pas parce que Macky Sall est mon beau-frère que je ne mérite pas d’être
responsabilisé. Je mérite ce poste et je réussirai ma mission».
Madame Thérèse FAYE
DIOUF, est membre fondateur de l’APR dans laquelle est, à la fois,
coordonnatrice du MEER, membre du directoire politique, admet-on.
Marème Faye crée la fondation « Servir le Sénégal » pour se servir elle-même et servir politiquement son mari, alors qu’aucune disposition de la constitution ne prévoit nullement une telle posture. C’est bien une réminiscence de la fondation à la Elisabeth Diouf, convertie à la Viviane édulcorée. Exemplarité ou indécence ? Les pratiques douteuses sont têtues. On utilise les deniers publics à des fins de propagande ou de culte de personnalité. La liturgie ubuesque et surréaliste est toujours la meilleure. A ce prisme là, quoiqu’il puisse dire, Macky sall n’a rien à envier à la famille des wade, aussi riche que Crésus, ni à celle des Diouf. C’est la démocratie anormale, biaisée, même si on ne l’admet pas. La mauvaise cuisine de mars 2000, continue tout de même dans le pays de la Téranga, cette prétendue vitrine démocratie de la supercherie et des gloutonnés, hier, pauvres, tiraient le diable par la queue. Nous sommes bien au cœur d’un pays étrange !
Marème Faye crée la fondation « Servir le Sénégal » pour se servir elle-même et servir politiquement son mari, alors qu’aucune disposition de la constitution ne prévoit nullement une telle posture. C’est bien une réminiscence de la fondation à la Elisabeth Diouf, convertie à la Viviane édulcorée. Exemplarité ou indécence ? Les pratiques douteuses sont têtues. On utilise les deniers publics à des fins de propagande ou de culte de personnalité. La liturgie ubuesque et surréaliste est toujours la meilleure. A ce prisme là, quoiqu’il puisse dire, Macky sall n’a rien à envier à la famille des wade, aussi riche que Crésus, ni à celle des Diouf. C’est la démocratie anormale, biaisée, même si on ne l’admet pas. La mauvaise cuisine de mars 2000, continue tout de même dans le pays de la Téranga, cette prétendue vitrine démocratie de la supercherie et des gloutonnés, hier, pauvres, tiraient le diable par la queue. Nous sommes bien au cœur d’un pays étrange !
Le combat continue !
Ahmadou Diop
dimanche 20 mai 2012
Listes de Benno Bokk Yaakaar- l’Etat APR
Composition des listes de Benno Bokk Yaakaar ou retour de l’ascenseur d’un parti d’apparence clanique, revigorée ? Oui, bien sûr. Retour sur investissements, conformément à la litanie politique bling -bling made bokk yakaar . Ou s’agit-il tout simplement de convergences absolues, taillées sur mesure, bien partagées à l’aune d’un même parti pris, boulimique, sur fond d’obscurité totalement opaque ?
Qui se cache donc derrière ce micmac aux allures rocambolesques, titanesques ? Eh bien, il n’y a rien à chercher, ailleurs, il s’agit bien de la main sombre du magnat sénégalais, ubiquitaire, en l’occurrence, Harouna Dia, dont les accointances avec le premier magistrat du pays, constituent, assurément, un secret de polichinelle.
Harouna dia, justement, l’argentier, cette icône inconnue jusque là, fait le buzz, sans discontinuité, depuis des mois. Vous comprendrez pourquoi. Il débarque au bon moment et n’y va pas sur le dos de la cuillère, après avoir arrosé largement son mentor, monte les surenchères avec un taux d’adrénaline, démesuré, au-delà des limites autorisées. Un scandale. Et la machine des rapines politiques s’offre naturellement en spectacle, puisque le pape du sopi est maîtrisé. Malgré les dénégations stériles et les niaiseries éternelles, rien n’y fera, puisque les sénégalais, dans leur majorité, constatent les faits amers.
La revanche tranquille s’installe en lieu et place de la devise républicaine, et tant pis pour les aigris. C’est la règle de l’incivisme politique, qui rime avec la démocratie triomphante des coups de briques.
A chacun son tour chez le coiffeur, dit-on. Ce que l’on croyait révolu, revient en surface. Peu importe que les uns soient sur le quai, c’est le sauve- qui- peut. Nous ne laissons rien penser qui puisse admettre l’arbitraire dans nos discours que nous martelons. Simplement, nous sommes des opposants libres de conscience pour que notre cher pays aille de l’avant, à l’instar des grandes démocraties. Les vertus de la bonne gouvernance ne peuvent être négociables. Que cela soit clair !
Alors, le milliardaire, al pulaar, a-t-il vraiment tordu le bras à Macky Sall, comme le fait croire une certaine abondance apparemment candide ?
Et macky emberlificoté ? Silence radio de ce dernier. Qui ne dit rien consent donc. Mais de quoi s’agit-il vraiment ? La confection des listes pour les législatives fait déborder le vase. Mais l’homme par qui le scandale arrive, est bien le très distingué Harouna Dia, la cheville ouvrière de la victoire du vainqueur Macky. L’argentier en question imprime sa marque mécanique, en imposant sa propre liste de proches contre vents et marées.
Et Wal Fadjri d’ajouter : « C’est lui, Harouna Dia qui a chamboulé les listes en imposant ses proches et ses amis », accuse un militant de l’Apr sous le couvert de l’anonymat. « C’est ainsi que, en scrutant la liste nationale, on remarque que parmi les quinze premiers, à part Moustapha Niasse, Awa Guèye, Moustapha Cissé Lô, les autres sont des proches de Harouna Dia.
Il a même investi son propre frère, Daouda Dia, à la 25e place, et un autre ami du nom de Samba Keïta établi en France et qui se trouve à la 5e place sur la liste nationale », dénonce la source de Wal fadjri. Ceci, poursuit-elle, « au grand dam des grands militants et autres alliés comme Youssou Touré qui se trouve à la 43e place, Abdou Aziz Tall du mouvement Yamale à la 45e, et de l’ancien ministre, Moussa Touré, à la queue de la liste. Même Mouhamadou Ngom dit Farba, ami de Harouna Dia et griot de Macky, vient à la 13e place avant Abdou Mbow le responsable des jeunes de l’Apr. C’est à ne rien y comprendre ».
Alors, monsieur Harouna Dia aura beau à jaspiner longuement, mais quoiqu’il puisse dire, il ne pourra pas se dédouaner des faits incriminés, aux odeurs éminemment carambouilleuses. C’est bien un Etat APR aux preuves tangibles dans son paradigme.
Non, c’est plus compliqué qu’on ne le croit, car le cynisme politique oblige tout et autorise tout. Le rapport de force prime sur tout, quitte à perdre son âme, si on en dispose. Ici en Afrique, tout est permis. Il faut y aller à bras raccourci. La fin justifie les moyens, le plus fort est le meilleur, sans état d’âme. La politique est une revanche et non un sacerdoce. Tous les coups sont permis. Peu importe les moyens pour y parvenir. Normal, dans une république où tout est anormal ou presque. Point de discipline, encore moins d’exemplarité; comme ailleurs. L’incongruité, seule, à son comble, reste la valeur qui vaille.
Curieux ! Marchandage ou querelles de chapelle de la part du milliardaire précité, exigeant urbi et orbi 10 dix députés, dont son propre frère de sang ? Nous sommes bien tombés des nues lorsqu’une certaine presse l’affirme, sans qu’elle soit démentie ni de près, ni de loin. Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous sommes bien obligés de croire à cette presse, qui semble vendre la mèche, à moins que le président lui-même s’en explique. A contrario, on est bien dans une république des wade bis dans les mêmes faits, jadis établis.
Dans ce climat asphyxiant absolu, regrettable, il y a sûrement tous les ingrédients d’un clash populaire, demain. Le réveil sera brutal. Macky reste bien la version maquillée des wade. Il n’y a aucun doute sur ce point là.
Dans ces conditions, nous nous interrogeons légitiment sur la différence qu’il peut y avoir entre l’apr et le pds de wade, tous les deux sont imbus du même sang, sauf que Harouna Dia n’est pas karim wade, mais reste le « frère jumeau de Macky Sall », dont son propre frère constitue le trait d’union entre eux.
D’où le cordon ombilical, familial de deux frères de sang- Harouna Dia et son propre frère, en rescousse, tendant à donner massivement une large majorité présidentielle au président de la république, qui ne doit sa posture qu’à l’honneur de l’opposition républicaine de Bennoo Siggile Sénégaal et de Tanor Dieng, sans oublier, bien entendu, le maire de la Cité du rail en rade, républicain tout de même.
Même si la question est taboue, il y a bien une défaillance de la démocratie dans laquelle le vainqueur des leurres se taille la part du lion, compte de sa posture, grâce à la diligence des sentinelles des preuves bien fournies. Force est de reconnaître que la démocratie en prend un sacré coup. Et pour cause. Rien d’étonnant dans ce pays à la renverse, qui a bien perdu ses propres valeurs d’antan et pour longtemps encore, tant qu’il continue d’emprunter les mêmes schémas d’hier et aujourd’hui, qu’on maquille. C’est ce que nous appelons le changement dans la continuité.
Nous devons avouer que nous sommes totalement déçus de la mainmise d’un soi-disant philanthrope, qui n’en est pas un tel, du moins, dans sa manière de faire. Derrière cet arrosage de briques infinies, sans retenue, se cachaient, en réalité, des ambitions politiques, très soutenues, inavouées. Pour l’instant, dans l’échiquier politique, les apprentis sorciers et les plus illuminés d’entre eux, arrivent toujours à leur fin sombre.
Le combat continue !
Ahmadou Diop
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