L’arrogance attentatoire des grosses cylindrées
luxueuses : une césure avec la rhétorique
médiatico-politique inflationniste.
« Les
précisions du Khalife sur le chèque de Vieux Aidara Sylla. ». « Vieux
Aidara Sylla ? »
Ça est, il est si déjà âgé que cela ! C’est le
comble de la ritournelle. Tous les jours, des charrettes montreuses de rancunes
aussi suintantes, les unes après les autres. Que ne dirait-on pas demain ?
Lorsque le mépris et la
charogne deviennent un viatique d’état, de gouvernance, jusqu’à se ridiculiser
à ce point, pendant qu’ils n’ont que l’insulte à la bouche, conforme à la
salissure, d’une rhétorique pestilentielle, c’est la preuve remarquable,
matérielle d’une bassesse irréfragable.
Le discours sur les biens mal acquis vient de donner
magistralement une déontologie peu orthodoxe aux dépens des sénégalais très
remontés contre ce qu’ils appellent le
double discours, à savoir le visible et l’invisible. Une chape de plomb. Une
supercherie dans le discours irrationnel sur le rapatriement des biens spoliés
et placés à l’étranger, cet embrouillamini mystificateur. Un constat. Les voilà
donc maintenant pris la main dans le sac ! « guewel bu répé cip xaré
lumu jin xép ko » [le griot, son tam-tam en bandoulière, glorifie son maître,
dans le champ de bataille, sans savoir qu’il peut mourir à tout moment]. Cette
métaphore correspond bien à ceux gouvernent « au nom d’une mission
civilisatrice ». C’est la preuve manifeste d’une insulte suintante. Macky
nous dirige, les ennuis commencent maintenant !
En Afrique, la profession de foi du traitre, pris la main
dans le sac rapporte éloquemment plus
que tout autre.
Les preuves
incommensurables foisonnent comme des vérités éternelles. Ceux qui connaissent
l’Afrique savent parfaitement de quoi nous parlons. C’est la règle depuis des
millénaires. Ailleurs, c’est le
contraire à l’épreuve des preuves. La mémoire collective veille au grain. Le
pays d’Abraham Lincoln ne nous démentira pas, encore moins, le pays de Marianne. Et pour cause.
En Europe,
lors des ventes aux enchères, tenez-vous
bien, un seul tableau d’art peut coûter
la bagatelle de 18 millions d’euros ! Une broutille pour certains d’entre
eux. Parmi les clients bien dorés, à la poche élastique, y figurent au premier
plan, les éternels acquéreurs du continent noir, qui sont exclusivement des
fils de chef d’Etat- « des fils de chef », là où l’argent du pétrole
coule à flot, sans que les populations lassées et laissées pour compte, ne
voient la moindre lueur de l’or noir. Point de blanchiment d’argent. On n’y pense pas. La confiance
règne. Dans le meilleur des cas, on dénonce, mais on encaisse quand
même. Le chantier avec la traque des biens mal acquis n’est qu’une ruse. Le
reportage effrayant de France3 sur les
biens mal acquis nous donne la mesure d’une hypocrisie totale sur cette
question. Ceux qui encaissent l’argent largement détournés, ne s’inquiètent
outre mesure. Ce sont les mêmes qui dénoncent les pratiques douteuses et qui
encaissent l’argent sale. Un scandale monstrueux ! Une partie du bénéfice
sert à financer la recherche médicale. Quand l’hypocrisie nous tient !
Alors qu’à l’inverse, ici, pour une
broutille, on en fait tout un spectacle assourdissant sur l’affaire Aliou
Aïdara Sylla, présumé coupable de blanchiment
d’argent, d’escroquerie, association de malfaiteurs. Apparemment, les africains toujours présumés coupables, ne sont pas logés dans le
même registre que les autres.
Pourquoi, alors pourrait-on payer sur place un
tableau d’art avec un montant de 18 millions d’euros ? Que représentent
2,5 milliardaires de francs CFA par
rapport à 18 millions d’euros ? A moins que la justice n’y voie rien d’autre que de l’argent sale,
sans apporter la moindre preuve matérielle. Il n’y a pas photo. L’asymétrie du
discours médiatico-politique contraste parfaitement avec les profiteurs et qui
se nourrissent sur l’épaule des biens mal acquis.
La douane se constitue partie civile dans l’affaire
Aliou Aïdara Sylla. Elle se cale sur la musique du juge et partie, à la seule
fin du retour de l’ascenseur pour des galons indus. Pour autant, cette même
douane s’est-elle portée partie civile dans l’affaire du premier ministre,
Abdoul Mbaye, accusé de blanchiment
d’argent dans l’affaire Hissène Habré ? Bonne gouvernance, transparente,
sobre et vertueuse !
Apparemment, les biens mal acquis ne doivent servir
exclusivement que les intérêts extérieurs. Pendant ce temps, le maquilleur s’en
sert politiquement pour se faire une sainteté imaginaire, à dessein de
renouveler un mandat hypothétique, sous la bienveillance de pyromanes convertis
en pompiers de service. Voilà un monde à la renverse !
Le contre-pouvoir
n’existant pas réellement, dans les faits établis, l’homme politique sur les
manettes, tel qu’il exerce le pouvoir dans nos sociétés obscurantistes,
déficitaires politiquement; fait sciemment abstraction à la vérité et pour
cause, car, en réalité, ce qui l’intéresse, c’est la conservation de son propre
pouvoir et non la démocratie, il peut donc l’exercer sans discernement, ni
scrupules et peut en abuser librement, en brossant la justice comme étant une
force auxiliaire, qu’il considère comme son bras armé, pour régler des comptes
personnels et assurer sa propre survie, à dessein d’arriver à ses fins. Décidément,
l’orthodoxie des mensonges blanchis en hypocrisies semble être la seule
référence d’un système de gouvernance en débandade. Place maintenant à
l’inquisition et aux manipulations titanesques ! De renoncements aux reniements, place aux
dérives d’un pouvoir ivre, aveugle, suffisant, totalement partial, partisan, arrogant et méprisant, bande ses
muscles et ne promet rien d’autre que le bâton, comme l’unique option pour régenter la démocratie ! Belle pagaille au cœur de la république ! Suivez notre
regard !
Le ver était-il
dans le fruit ? Car les mêmes causes reproduisent toujours les mêmes
effets. Cure d’austérité ! La crise est passée par là, la cherté de la vie,
factures suffocantes, complaisantes et coupures intempestives du courant
électrique, inondations intempestives, sans répit, jouant les trouble-fête,
créant la désillusion monumentale et le moral des ménages en berne constamment,
mais visiblement, le président lui-même, bien ravitaillé, comme il se doit, vit
sous les ors du palais avec l’abondance des fonds politiques, coulant à flot,
et à disposition, ainsi que l’oligarchie du centrisme clanique débridé, déjà
gloutonné par le miracle du 25 mars dernier, d’une présidence à défaut et par
dépit, comme si cela ne suffisait pas, sur fond de cure de culot d’une
fondation bidon « servir le Sénégal », pour mieux se servir et servir
son mari à l’abri de la diète généralisée. Pour ces gens là, qui ne connaissent
nullement la crise, mais n’en ont guère cure.
Le chapelet des
boulimies de luxe laisse pantois par son caractère ridiculement ludique. Le
président qui parle d’une gouvernance de rupture, sobre, vertueuse et
transparente, s’achète non seulement un bijou flambant neuf [Coûtant la
bagatelle de plus 7 milliards de francs CFA] pour ses pulsions exotiques, mais
semble ignorer l’ampleur des folies dépensières, en logeant dans des hôtels de
luxe très coûteux ? L’armée sénégalaise manque-t-elle d’hélico au point que Macky en commande un ?
Bref, la réalité
contraste parfaitement avec les effets d’annonce pendant que les sinistrés des
inondations, eux, restés au quai, notre président, lui, jouit pleinement du
pouvoir, en faisant le tour de la planète payé par le contribuable astiqué,
sans compter les charrettes des nominations nullement pressantes aux contours
éminemment obscurs. Après s’être offert un hélico fraîchement sorti d’usine,
notre honorable président de la république, en remet une couche épaisse et s’octroie
librement l’arrogance
de 25 grosses cylindrées
luxueuses, une insolence insoutenable. Comme si cela ne suffisait pas encore, c’est la politique du bâton.
Qui sait ? Que ne ferait-il pas
demain ? Celui qui s’autorise l’impunité, garantira le reste, puisque nous
sommes sensés être des animaux. Il pourrait très bien s’acheter lui-même un jet
privé comme un cadeau offert par son exutoire, en l’occurrence, Arona Dia, le
soi-disant philanthrope de sa campagne
électorale de 2012, derrière lequel il
s’est toujours refugié pour nous expliquer ce que nous balayons d’un revers de
main.
Belle
pagaille au cœur de la république sur fond de revanche, prenant
incontestablement les contours d’une option de gouvernance absolue, au point de
trahir non seulement tous ceux qui on fait de lui, ce qu’il est aujourd’hui, au
premier rang desquels, son géniteur, Abdoulaye wade, celui là même, à
l’exception de dieu, il est nécessairement redevable, pour sa posture; mais le comble, c’est qu’un certain nombre de
son entourage immédiat est trainé à la
boue, pourchassé, paye lourdement les dégâts collatéraux par leur indocilité,
au prétexte qu’ils sont présumés
coupables de délits et sont poursuivis comme des gibiers, retranchés jusque
dans leurs repaires, telle la chasse des esclaves pour les faire travailler
dans les plantations. Cela nous rappelle tristement les temps anciens et nous fait penser en particulier, au fameux feuilleton télévisé, tiré du (roman, de Alex Haley Haley, un afro-américain), publié en 1976. kunta kinté, capturé et embarqué
vers l’Amérique. Une comparaison insolite avec la capture manu militari d’Aliou
Aidara Sylla à l’aéroport international
Lépold Sédar Senghor. Il a été en filature plusieurs mois pour avoir
refusé poliment de soutenir l’actuel maître des lieux, candidat à la campagne
présidentielle de 2012.
Il n’y a
presque plus de députés du peuple, mais des « doungourous »- des
chambellans de Macky.
En Afrique,
le traitre adulé, inverse remarquablement les rôles, puisqu’il est toujours décrit sous des oripeaux victimaires. Il a toujours le vent en poupe, il est honoré, « labellisé
», victimisé, remarqué, change constamment
sa trajectoire et tend la
perche à la bonne météo, qu’il défend
exclusivement pour des intérêts obscurs sur fond de prestige et de notoriété.
Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, il retourne la situation à sa
propre cause de manière spectaculaire par mécanique interposée. En
contrepartie, étrangement, le vrai héros africain n’est digne que lorsqu’il meurt. Le bon noir, on
lui dénie le statut de martyr. Il devient
extraordinairement une référence, qu’on réhabilite, lorsqu’il sera trop
tard, s’il ne meurt pas derrière les
barreaux.
Dans notre contribution "l’amateurisme à
l’épreuve d’un népotisme injurieux",
nous avions mis à rude épreuve, en décryptant les mécanismes et les contours nébuleux de ceux qui nous gouvernent maintenant d’une main de fer.
nous avions mis à rude épreuve, en décryptant les mécanismes et les contours nébuleux de ceux qui nous gouvernent maintenant d’une main de fer.
.S’il y a des corrupteurs, il y a nécessairement des
corrompus. L’argent des africains doit servir les autres. On peut se demander
légitiment qui sont les corrupteurs et les corrompus ?
Enfumage suffocant, diversions tous azimuts. Le
rapatriement des biens mal acquis n’est possible que sous des bases égalitaires
réciproques et non sur des incantations stériles. La respectabilité d’un pays se mesure par la grandeur de sa puissance militaire, politique et
économique et non sur l’assistanat permanent.
C’est l’habileté d’une vaste escroquerie savamment
élaborée pour se soustraire face à ses responsabilités par des mécanismes obscurs, de sorte que le
citoyen lambda est totalement siphonné dans son substrat, pour n’être qu’une simple caisse de
résonnance de servitude.
Marième
Faye, « la vice-présidente
officieuse » n’est-elle pas réellement les yeux, les oreilles, la bouche et la doublure de son mari, faisant la pluie et
le beau temps ? Sœurs, cousines, cousins, frères, parents d’alliance, tous, sans exception, occupent des postes de
haute stature qui contrastent parfaitement avec
des compétences et expériences bidon. Un parti, une famille,
une dynastie, des courtisans ! Elire un président en Afrique, c’est aussi
élire toute sa famille. Le pays est géré
d’une main de fer comme une entreprise familiale. C’est la règle générale de la
démocratie cliniquement clanique.
D’une part, au
regard des nominations hystériques de
ses propres frères de sang dans des postes de hautes stature, on pourrait
s’interroger, à juste titre, sur ses vrais faux pouvoirs. D’autre part, si
Madame Viviane wade était considérée comme celle qui dirige tout, pourquoi
vouloir prouver nécessairement le contraire chez Marième Faye, alors qu’elle distribue
ouvertement des cadeaux et l’argent du contribuable aux femmes de l’Apr à St
louis ?
Elle est dans toutes les sauces. Il n’y a pas de
fumée sans feu. « Marième Faye, la
dame de fer et la déesse invisible ». On lui prête le rôle de la cheville
ouvrière du dispositif présidentiel. Apparemment, elle est soupçonnée d’être la
maîtresse des lieux. Elle fabrique et déboulonne, distribue à sa propre guise,
des galons à qui elle veut quand elle veut. Les Sénégalais peuvent-ils mentir à
ce point ? Elle est sous les feux de la rampe et organise elle-même par
derrière, sa propre victimisation, selon l’avis de certains sénégalais à
l’intelligence fertile. On l’avait vu
distribuer des cadeaux de Noël,
alors qu’elle ne dispose d’aucun poste officiel. Elle ne s’est point contentée
de cela, puisqu’elle s’autorise à distribuer librement des millions de Francs CFA aux femmes APR de ST
Louis, lesquels sont sûrement prélevés du budget extensible alloué par la
présidence de la république pour son Association bidon, emphatiquement appelée
"Servir le Sénégal", pour se servir, en prenant causes et faits pour son
propre mari, déjà multimilliardaire
obscur.
Nous en avons pour preuves éloquentes les titres
complaisants, farfelus des unes de la
presse sénégalaise " qui en veut à Marième Faye" ou le "
couple en mode jeune", cette culture indécente de l’idolâtrie ou du culte
de la personnalité outrancière, qui n’a nullement sa raison d’être dans une
république normale, transparente. Il n’y a pas de fumée sans feu. Elle est accusée à tort ou à raison d’avoir
orchestré savamment « le remerciement » de Mme Senghor, une amie de
longue date de Macky Sall. La mayonnaise a mal tourné pour la grandiloquence de
la prétendue bonne gouvernance, transparente, sobre et vertueuse.
Tout cela démontre un dilettantisme flagrant de
petits sorciers qui ne sont point à la
hauteur des tâches pour lesquelles ils sont élus à défaut et par dépit. La
victimisation à tout prix. Contre vents et marées, la première dame, son mari
président et sa garde rapprochée pour sauver les meubles, surtout comme par
hasard, au moment où le président dépense sans compter et à tour de bras de
solides bolides qu’on ne voit nulle part ailleurs si ce n’est dans les séries
américaines et à Malibu. On accorde à
l’apprenti ce qu’on n’a jamais accepté à son maître. Bonne gouvernance,
transparente, sobre et vertueuse !
Ni Senghor, le père
de l’indépendance, ni Cheikh Anta Diop, l’homme le plus considérable de son
époque, le plus prodigieux, le tombeur des falsificateurs historiques, encore
moins, Mamadou Dia, le fulgurant président du Conseil, la victime expiatoire
d’un vaste complot bien orchestré, sans oublier Abdou Diouf, le démocrate,
n’ont autant marqué les esprits durant leur temps. Pour les nouveaux chantres passés maîtres des
complaisances absolues, ces figures de proue, qui ont laissé une empreinte
indélébile, sont reléguées au second plan et ne représentent apparemment rien
par rapport à un Macky Sall, exceptionnellement considéré comme un don de dieu,
déjà couvert de gloire avant l’heure, pour un bilan d’un passé comme au présent
aussi passifs, si noirs que la nuit.
Qui est donc Macky Sall ?
Ingénieur-géologue
de formation, militant de base du pds depuis 1988, jusque là, il reste dans
l’anonymat le plus total et demeure un inconnu du paysage politique sénégalais.
En mars 2000, Abdoulaye Wade accède à la magistrature suprême après d’âpres
combats, sans merci.
De
décembre 2000 à juillet 2001, Macky Sall est nommé directeur général de la
Société des Pétroles du Sénégal [de droit sénégalais]. Les Etablissements
Maurel & Prom et Orchard sont associés à Pétrosen. Le capricieux enfant gâté a été épaulé directement par l’ex
maître des lieux. L’homme au cursus scolaire standard, béni, cachait bien son
jeu et attendait le bon moment, sous la bienveillance de magiciens tapis dans l’ombre. L’homme gravit
tous les échelons sous la baraka de son maître. Ce n’était pas parce qu’il
était plus capable que n’importe quel autre sénégalais à diplômes plus
soutenus, mais c’était la volonté du président de la république.
2007
: Directeur de campagne du président Wade, candidat à la présidentielle. Il vota
par force sans la moindre pièce d’identité. Les Sénégalais anesthésiés par le
culot, n’en revinrent pas. Des signes avant-coureurs de ce que nous vivons. A
l’époque, le climat délétère désignait Idrissa Seck comme l’ennemi public pour son grade. Sur 12 ans de
règne, il fut un acteur principal au cœur de la république pendant 8
ans. En réalité, le renard converti en mouton docile attendait la faille pour
agir efficacement. Contrairement, à ce que l’on peut penser, nous croyons qu’Abdoulaye
wade a perdu le pouvoir pour une raison qui résulte dans le secret des dieux.
Idrissa Seck est très rusé. Voilà la
réalité !
Poussé
à la porte, suite à l’adoption du nouveau texte en novembre 2008, il rendit le tablier. Il devint un opposant de
circonstance et prit " le maquis". Mais il gagna la confiance des
sénégalais qui voyaient de lui un martyr. La suite est connue.
Contrairement, à ce que l’on peut penser,
par naïveté, l’homme qui nous dirige maintenant, a été un acteur principal du
magistère de son mentor, n’a nullement souffert des affres du magistère de son
mentor, dont il a hérité, au contraire, une fortune immense que ne le sont les
montagnes du Fouta Djallon, du moins, ce prétendu purgatoire a fait de lui ce
qu’il est aujourd’hui.
Que vaut donc ce matraquage politique, cet enfumage classique qui nous
donne la mesure d’une soustraction totale du politiquement incapable, face à
ses contradictions les plus criardes.
Un pays, un régime scandaleux à l’infini !
Jusqu’ici, nous avons été courtois et charitables, mais l’heure n’est plus de
mise. Car la ligne Maginot a été franchie depuis belle lurette.
C’est bien pire que l’escobarderie du wadisme
électrisé sur fond de culte de personnalité, teinté de trahison. La trahison
est un allié sûr, un métier : une profession de foi pour arriver à ses
fins. Bonne gouvernance, sobre, vertueuse, transparente, efficiente ? Oui,
c’est le cas de le dire, l’opposition a
failli, abdiqué par son inertie repoussante
pour se mouler dans la machine à broyer. Une sarabande de moutons tondus,
décomplexés, convertibles, serviles et achetables à la pelle pour un sou, dont
la compétence se résume exclusivement aux dithyrambiques surréalistes. Il n’y a
rien qui tienne. Sobriété d’une bonne gouvernance, un verbiage creux et verbeux
au nom d’une rupture des mots. « Le parti avant la patrie », une rapine. Place
maintenant au spectacle burlesque des panégyriques à la pelle et à couper le
souffle, pour servir son excellence. Un refrain qui fait florès ! Circulez, il
n’y a rien à voir ! Voilà donc le spectacle de mauvais goût auquel sont
habitués les sénégalais pris comme des gueux Un pays, un régime de scandales.
Un début de mandat d’un régime du règne
le plus scandaleux de toute l’histoire que ne l’était, en réalité, l’ancien
régime qu’il a succédé. « Le scandale Aliou Sall » parmi tant d’autre donne des preuves matérielles
d’une trahison manifestement établie. Dans une république normale, civilisée
politiquement, il y aurait de quoi faire ses valises.
« Le parti avant la patrie ». L’homme du
moment change son fusil d’épaule et contre toute attente, il reste le chef
ubiquitaire de son propre parti dont il est l’unique actionnaire. Le parti du
président fait main basse sur tout ce qui est rentable, en se tranchant la
meilleure part du lion. Des Dg de ramassis dans toutes les entreprises, des
parents et proches collaborateurs, tout est passé au peigne fin, rien n’est
laissé, même les griots ne sont pas oubliés. L’opposition de service et des
sinécures a raté le train. C’est le lieu de le dire. A un moment donné de son
histoire, l’intuition en politique commande à mesurer sa capacité par les
rapports de force face au camp adverse de l’arrogance démesurée et non se
laisser siphonner jusqu’à perdre son âme par un parti pithiatique, nombriliste
jusqu’à la lie. Macky Sall ne respecte pas ses engagements pour le mandat pour
lequel il a été élu. Il piétine et foule du pied la république qu’il agenouille
pour des raisons crypto personnels. Il n’est là que pour jouir du pouvoir. Ce
n’est pas un homme qui inspire la confiance, ni la rupture, au contraire, il a
grugé les sénégalais par les preuves claires. Il n’est pas à la hauteur.
Où est la rupture lorsque Macky ne pipe mot sur les fonds politiques
qui ne servent qu’à arroser une certaine clientèle politico-conservatrice respectable ?
Motus et bouche cousue sur la question qui fâche ?
Et le procès
d’Hissène Habré ? Il paraît qu’on lui construit son cachot.
On a tout vu dans
ce pays. Un bien curieux procès,
rocambolesque à la renverse ! Le ridicule ne tue plus. Tout est y. On trie
au volet des témoins bidon à grand renfort de publicité sur commande
recommandée pour couvrir habilement un
blanchisseur d’argent, pris la main dans le sac, bien mouillé jusqu’aux os,
sous les yeux d’un chef locataire d’un palais. Mais à quel prix ? Nous nous interrogeons
sur les tenants et les aboutissants de cette comédie. S’il y a des victimes,
c’est qu’il y a eu nécessairement des complices et des responsables de premier
plan et dieu sait qu’ils sont si nombreux. Peut-on croire une seconde que l’unique
accusé, exclusivement désigné pour son grade, aux mains de sang a pu agir seul
pour exterminer des milliers de victimes ? L’esprit rationnel peut-il
concevoir une telle hypothèse invraisemblable ? Un procès burlesque
puisqu’il n’y a qu’un seul coupable selon la justice des vainqueurs.
Que fait-on de l’autre,
arrivé au pouvoir par les armes, dont le moins qu’on puisse dire, n’est pas un
démocrate déclaré ? Est-il un saint déclaré ? Peut-on être à la fois
un putschiste et un démocrate, mais pas les deux à la fois ? Cherche-t-on
la vérité ou autre chose ? Son ex chef d’état major pouvait-il ignorer les
crimes ? Ce n’est pas un procès judiciaire, mais celui d’un procès
politique spectaculaire, incongru, puisque
le politique lui-même judiciarise, politise tout, puisqu’il est juge et
partie. Mais on passe sciemment sous silence une énormité
implacable, proéminente, suintant des faits remarquablement têtus comme des
vérités éternelles.
Le combat
continue !
Ahmadou Diop