vendredi 1 février 2013

L’arrogance attentatoire des grosses cylindrées luxueuses : une césure avec la rhétorique médiatico-politique inflationniste.

L’arrogance attentatoire des grosses cylindrées luxueuses : une césure avec la  rhétorique médiatico-politique inflationniste.
« Les précisions du Khalife sur le chèque de Vieux Aidara Sylla. ». « Vieux Aidara Sylla ? »
 Ça est, il est si déjà âgé que cela ! C’est le comble de la ritournelle. Tous les jours, des charrettes montreuses de rancunes aussi suintantes, les unes après les autres. Que ne dirait-on pas demain ?
Lorsque le mépris et la charogne deviennent un viatique d’état, de gouvernance, jusqu’à se ridiculiser à ce point, pendant qu’ils n’ont que l’insulte à la bouche, conforme à la salissure, d’une rhétorique pestilentielle, c’est la preuve remarquable, matérielle d’une bassesse irréfragable.
Le discours sur les biens mal acquis vient de donner magistralement une déontologie peu orthodoxe aux dépens des sénégalais très remontés contre ce qu’ils appellent  le double discours, à savoir le visible et l’invisible. Une chape de plomb. Une supercherie dans le discours irrationnel sur le rapatriement des biens spoliés et placés à l’étranger, cet embrouillamini mystificateur. Un constat. Les voilà donc maintenant pris la main dans le sac ! « guewel bu répé cip xaré lumu jin xép ko » [le griot, son tam-tam en bandoulière, glorifie son maître, dans le champ de bataille, sans savoir qu’il peut mourir à tout moment]. Cette métaphore correspond bien à ceux gouvernent « au nom d’une mission civilisatrice ». C’est la preuve manifeste d’une insulte suintante. Macky nous dirige, les ennuis commencent maintenant !
En Afrique, la profession de foi du traitre, pris la main dans le sac  rapporte éloquemment plus que tout autre.
Les preuves incommensurables foisonnent comme des vérités éternelles. Ceux qui connaissent l’Afrique savent parfaitement de quoi nous parlons. C’est la règle depuis des millénaires.  Ailleurs, c’est le contraire à l’épreuve des preuves. La mémoire collective veille au grain. Le pays d’Abraham Lincoln ne nous démentira pas, encore moins, le pays de Marianne. Et pour cause.
 En Europe, lors des ventes aux enchères,  tenez-vous bien,  un seul tableau d’art peut coûter la bagatelle de 18 millions d’euros ! Une broutille pour certains d’entre eux. Parmi les clients bien dorés, à la poche élastique, y figurent au premier plan, les éternels acquéreurs du continent noir, qui sont exclusivement des fils de chef d’Etat- « des fils de chef », là où l’argent du pétrole coule à flot, sans que les populations lassées et laissées pour compte, ne voient la moindre lueur de l’or noir. Point de blanchiment d’argent. On n’y pense pas. La confiance règne. Dans le meilleur des cas, on dénonce, mais on encaisse quand même. Le chantier avec la traque des biens mal acquis n’est qu’une ruse. Le reportage effrayant de France3  sur les biens mal acquis nous donne la mesure d’une hypocrisie totale sur cette question. Ceux qui encaissent l’argent largement détournés, ne s’inquiètent outre mesure. Ce sont les mêmes qui dénoncent les pratiques douteuses et qui encaissent l’argent sale. Un scandale monstrueux ! Une partie du bénéfice sert à financer la recherche médicale. Quand l’hypocrisie nous tient ! Alors qu’à l’inverse, ici,  pour une broutille, on en fait tout un spectacle assourdissant sur l’affaire Aliou Aïdara Sylla, présumé coupable de  blanchiment d’argent, d’escroquerie, association de malfaiteurs.  Apparemment, les africains toujours  présumés coupables, ne sont pas logés dans le même registre que les autres.
Pourquoi, alors pourrait-on payer sur place un tableau d’art avec un montant de 18 millions d’euros ? Que représentent 2,5 milliardaires de francs CFA  par rapport à 18 millions d’euros ? A moins que la justice  n’y voie rien d’autre que de l’argent sale, sans apporter la moindre preuve matérielle. Il n’y a pas photo. L’asymétrie du discours médiatico-politique contraste parfaitement avec les profiteurs et qui se nourrissent sur l’épaule des biens mal acquis.
La douane se constitue partie civile dans l’affaire Aliou Aïdara Sylla. Elle se cale sur la musique du juge et partie, à la seule fin du retour de l’ascenseur pour des galons indus. Pour autant, cette même douane s’est-elle portée partie civile dans l’affaire du premier ministre, Abdoul Mbaye,  accusé de blanchiment d’argent dans l’affaire Hissène Habré ? Bonne gouvernance, transparente, sobre et vertueuse !
Apparemment, les biens mal acquis ne doivent servir exclusivement que les intérêts extérieurs. Pendant ce temps, le maquilleur s’en sert politiquement pour se faire une sainteté imaginaire, à dessein de renouveler un mandat hypothétique, sous la bienveillance de pyromanes convertis en pompiers de service. Voilà un monde à la renverse !
Le contre-pouvoir n’existant pas réellement, dans les faits établis, l’homme politique sur les manettes, tel qu’il exerce le pouvoir dans nos sociétés obscurantistes, déficitaires politiquement; fait sciemment abstraction à la vérité et pour cause, car, en réalité, ce qui l’intéresse, c’est la conservation de son propre pouvoir et non la démocratie, il peut donc l’exercer sans discernement, ni scrupules et peut en abuser librement, en brossant la justice comme étant une force auxiliaire, qu’il considère comme son bras armé, pour régler des comptes personnels et assurer sa propre survie, à dessein d’arriver à ses fins. Décidément, l’orthodoxie des mensonges blanchis en hypocrisies semble être la seule référence d’un système de gouvernance en débandade. Place maintenant à l’inquisition et aux manipulations titanesques !  De renoncements aux reniements, place aux dérives d’un pouvoir ivre, aveugle, suffisant, totalement partial,  partisan, arrogant et méprisant, bande ses muscles et ne promet rien d’autre que le bâton, comme l’unique option  pour régenter la démocratie ! Belle pagaille au cœur de la république ! Suivez notre regard ! 
Le ver était-il dans le fruit ? Car les mêmes causes reproduisent toujours les mêmes effets. Cure d’austérité ! La crise est passée par là, la cherté de la vie, factures suffocantes, complaisantes et coupures intempestives du courant électrique, inondations intempestives, sans répit, jouant les trouble-fête, créant la désillusion monumentale et le moral des ménages en berne constamment, mais visiblement, le président lui-même, bien ravitaillé, comme il se doit, vit sous les ors du palais avec l’abondance des fonds politiques, coulant à flot, et à disposition, ainsi que l’oligarchie du centrisme clanique débridé, déjà gloutonné par le miracle du 25 mars dernier, d’une présidence à défaut et par dépit, comme si cela ne suffisait pas, sur fond de cure de culot d’une fondation bidon « servir le Sénégal », pour mieux se servir et servir son mari à l’abri de la diète généralisée. Pour ces gens là, qui ne connaissent nullement la crise, mais n’en ont guère cure.
Le chapelet des boulimies de luxe laisse pantois par son caractère ridiculement ludique. Le président qui parle d’une gouvernance de rupture, sobre, vertueuse et transparente, s’achète non seulement un bijou flambant neuf [Coûtant la bagatelle de plus 7 milliards de francs CFA] pour ses pulsions exotiques, mais semble ignorer l’ampleur des folies dépensières, en logeant dans des hôtels de luxe très coûteux ? L’armée sénégalaise manque-t-elle d’hélico au point  que Macky en commande un ?
Bref, la réalité contraste parfaitement avec les effets d’annonce pendant que les sinistrés des inondations, eux, restés au quai, notre président, lui, jouit pleinement du pouvoir, en faisant le tour de la planète payé par le contribuable astiqué, sans compter les charrettes des nominations nullement pressantes aux contours éminemment obscurs. Après s’être offert un hélico fraîchement sorti d’usine, notre honorable président de la république, en remet une couche épaisse et s’octroie librement l’arrogance  de 25  grosses cylindrées luxueuses, une insolence insoutenable. Comme si cela ne suffisait pas encore, c’est la politique du bâton.
 Qui sait ? Que ne ferait-il pas demain ? Celui qui s’autorise l’impunité, garantira le reste, puisque nous sommes sensés être des animaux. Il pourrait très bien s’acheter lui-même un jet privé comme un cadeau offert par son exutoire, en l’occurrence, Arona Dia, le soi-disant philanthrope de  sa campagne électorale de 2012,  derrière lequel il s’est toujours refugié pour nous expliquer ce que nous balayons d’un revers de main.
Belle pagaille au cœur de la république sur fond de revanche, prenant incontestablement les contours d’une option de gouvernance absolue, au point de trahir non seulement tous ceux qui on fait de lui, ce qu’il est aujourd’hui, au premier rang desquels, son géniteur, Abdoulaye wade, celui là même, à l’exception de dieu, il est nécessairement redevable, pour sa posture;  mais le comble, c’est qu’un certain nombre de son entourage  immédiat est trainé à la boue, pourchassé, paye lourdement les dégâts collatéraux par leur indocilité, au prétexte qu’ils  sont présumés coupables de délits et sont poursuivis comme des gibiers, retranchés jusque dans leurs repaires, telle la chasse des esclaves pour les faire travailler dans les plantations. Cela nous rappelle tristement les temps  anciens et nous fait penser en particulier,  au fameux feuilleton télévisé, tiré du (roman, de Alex Haley Haley, un afro-américain), publié en 1976. kunta kinté, capturé et embarqué vers l’Amérique. Une comparaison insolite avec la capture manu militari d’Aliou Aidara Sylla à l’aéroport international  Lépold Sédar Senghor. Il a été en filature plusieurs mois pour avoir refusé poliment de soutenir l’actuel maître des lieux, candidat à la campagne présidentielle de 2012.
 Il n’y a presque plus de députés du peuple, mais des « doungourous »- des chambellans de Macky.  
 En Afrique, le traitre adulé, inverse remarquablement les rôles, puisqu’il  est toujours décrit  sous des oripeaux victimaires. Il a toujours le vent en poupe, il est honoré, « labellisé », victimisé, remarqué, change constamment  sa trajectoire et  tend la perche  à la bonne météo, qu’il défend exclusivement pour des intérêts obscurs sur fond de prestige et de notoriété. Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, il retourne la situation à sa propre cause de manière spectaculaire par mécanique interposée. En contrepartie, étrangement, le vrai héros africain n’est  digne que lorsqu’il meurt. Le bon noir, on lui dénie le statut de martyr. Il devient extraordinairement une référence, qu’on réhabilite, lorsqu’il sera trop tard,  s’il ne meurt pas derrière les barreaux.
Dans notre contribution "l’amateurisme à l’épreuve d’un népotisme injurieux",
nous avions mis à rude épreuve, en décryptant  les mécanismes et les contours nébuleux de ceux qui nous gouvernent maintenant d’une main de fer.
.S’il y a des corrupteurs, il y a nécessairement des corrompus. L’argent des africains doit servir les autres. On peut se demander légitiment qui sont les corrupteurs et les corrompus ?
Enfumage suffocant, diversions tous azimuts. Le rapatriement des biens mal acquis n’est possible que sous des bases égalitaires réciproques et non sur des incantations stériles. La  respectabilité d’un pays se mesure par la  grandeur de  sa puissance militaire, politique et économique et non sur l’assistanat permanent.
C’est l’habileté d’une vaste escroquerie savamment élaborée pour se soustraire face à ses responsabilités  par des mécanismes obscurs, de sorte que le citoyen lambda est totalement siphonné dans son substrat,  pour n’être qu’une simple caisse de résonnance de servitude.
 Marième Faye,  « la vice-présidente officieuse » n’est-elle pas réellement  les yeux, les oreilles, la bouche et  la doublure de son mari, faisant la pluie et le beau temps ? Sœurs, cousines,  cousins, frères, parents d’alliance,  tous, sans exception, occupent des postes de haute stature qui contrastent parfaitement avec  des compétences et expériences bidon. Un parti, une famille, une dynastie, des courtisans ! Elire un président en Afrique, c’est aussi élire toute sa famille.  Le pays est géré d’une main de fer comme une entreprise familiale. C’est la règle générale de la démocratie cliniquement clanique.
 D’une part, au regard des nominations hystériques  de ses propres frères de sang dans des postes de hautes stature, on pourrait s’interroger, à juste titre, sur ses vrais faux pouvoirs. D’autre part, si Madame Viviane wade était considérée comme celle qui dirige tout, pourquoi vouloir prouver nécessairement le contraire chez Marième Faye, alors qu’elle distribue ouvertement des cadeaux et l’argent du contribuable aux femmes de l’Apr à St louis ?
Elle est dans toutes les sauces. Il n’y a pas de fumée sans feu.  « Marième Faye, la dame de fer et la déesse invisible ». On lui prête le rôle de la cheville ouvrière du dispositif présidentiel. Apparemment, elle est soupçonnée d’être la maîtresse des lieux. Elle fabrique et déboulonne, distribue à sa propre guise, des galons à qui elle veut quand elle veut. Les Sénégalais peuvent-ils mentir à ce point ? Elle est sous les feux de la rampe et organise elle-même par derrière, sa propre victimisation, selon l’avis de certains sénégalais à l’intelligence fertile.  On l’avait vu distribuer des cadeaux de  Noël, alors qu’elle ne dispose d’aucun poste officiel. Elle ne s’est point contentée de cela, puisqu’elle s’autorise à distribuer librement des  millions de Francs CFA aux femmes APR de ST Louis, lesquels sont sûrement prélevés du budget extensible alloué par la présidence de la république pour son Association bidon, emphatiquement appelée "Servir le Sénégal", pour se servir, en prenant causes et faits pour son propre mari, déjà  multimilliardaire obscur.
Nous en avons pour preuves éloquentes les titres complaisants, farfelus des unes de la presse sénégalaise " qui en veut à Marième Faye" ou le " couple en mode jeune", cette culture indécente de l’idolâtrie ou du culte de la personnalité outrancière, qui n’a nullement sa raison d’être dans une république normale, transparente. Il n’y a pas de fumée sans feu.  Elle est accusée à tort ou à raison d’avoir orchestré savamment « le remerciement » de Mme Senghor, une amie de longue date de Macky Sall. La mayonnaise a mal tourné pour la grandiloquence de la prétendue bonne gouvernance, transparente, sobre et vertueuse.
Tout cela démontre un dilettantisme flagrant de petits  sorciers qui ne sont point à la hauteur des tâches pour lesquelles ils sont élus à défaut et par dépit. La victimisation à tout prix. Contre vents et marées, la première dame, son mari président et sa garde rapprochée pour sauver les meubles, surtout comme par hasard, au moment où le président dépense sans compter et à tour de bras de solides bolides qu’on ne voit nulle part ailleurs si ce n’est dans les séries américaines et à Malibu.  On accorde à l’apprenti ce qu’on n’a jamais accepté à son maître. Bonne gouvernance, transparente, sobre et vertueuse !
Ni Senghor, le père de l’indépendance, ni Cheikh Anta Diop, l’homme le plus considérable de son époque, le plus prodigieux, le tombeur des falsificateurs historiques, encore moins, Mamadou Dia, le fulgurant président du Conseil, la victime expiatoire d’un vaste complot bien orchestré, sans oublier Abdou Diouf, le démocrate, n’ont autant marqué les esprits durant leur temps. Pour les nouveaux chantres passés maîtres des complaisances absolues, ces figures de proue, qui ont laissé une empreinte indélébile, sont reléguées au second plan et ne représentent apparemment rien par rapport à un Macky Sall, exceptionnellement considéré comme un don de dieu, déjà couvert de gloire avant l’heure, pour un bilan d’un passé comme au présent aussi passifs, si noirs que la nuit.
Qui est donc Macky Sall ?
Ingénieur-géologue de formation, militant de base du pds depuis 1988, jusque là, il reste dans l’anonymat le plus total et demeure un inconnu du paysage politique sénégalais. En mars 2000, Abdoulaye Wade accède à la magistrature suprême après d’âpres combats, sans merci.
De décembre 2000 à juillet 2001, Macky Sall est nommé directeur général de la Société des Pétroles du Sénégal [de droit sénégalais]. Les Etablissements Maurel & Prom et Orchard sont associés à Pétrosen. Le capricieux enfant gâté a été épaulé directement par l’ex maître des lieux. L’homme au cursus scolaire standard, béni, cachait bien son jeu et attendait le bon moment, sous la bienveillance de  magiciens tapis dans l’ombre. L’homme gravit tous les échelons sous la baraka de son maître. Ce n’était pas parce qu’il était plus capable que n’importe quel autre sénégalais à diplômes plus soutenus, mais c’était la volonté du président de la république.
2007 : Directeur de campagne du président Wade, candidat à la présidentielle. Il vota par force sans la moindre pièce d’identité. Les Sénégalais anesthésiés par le culot, n’en revinrent pas. Des signes avant-coureurs de ce que nous vivons. A l’époque, le climat délétère désignait Idrissa Seck comme  l’ennemi public pour son grade. Sur 12 ans de règne, il  fut un acteur  principal au cœur de la république pendant 8 ans. En réalité, le renard converti en mouton docile attendait la faille pour agir efficacement. Contrairement, à ce que l’on peut penser, nous croyons qu’Abdoulaye wade a perdu le pouvoir pour une raison qui résulte dans le secret des dieux. Idrissa Seck est très rusé.  Voilà la réalité !
Poussé à la porte, suite à l’adoption du nouveau texte en novembre 2008, il rendit  le tablier. Il devint un opposant de circonstance et prit " le maquis". Mais il gagna la confiance des sénégalais qui voyaient de lui un martyr. La suite est connue.
 Contrairement, à ce que l’on peut penser, par naïveté, l’homme qui nous dirige maintenant, a été un acteur principal du magistère de son mentor, n’a nullement souffert des affres du magistère de son mentor, dont il a hérité, au contraire, une fortune immense que ne le sont les montagnes du Fouta Djallon, du moins, ce prétendu purgatoire a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui.
Que vaut donc ce matraquage politique, cet enfumage classique qui nous donne la mesure d’une soustraction totale du politiquement incapable, face à ses contradictions les plus criardes.
Un pays, un régime scandaleux à l’infini ! Jusqu’ici, nous avons été courtois et charitables, mais l’heure n’est plus de mise. Car la ligne Maginot a été franchie depuis belle lurette.
C’est bien pire que l’escobarderie du wadisme électrisé sur fond de culte de personnalité, teinté de trahison. La trahison est un allié sûr, un métier : une profession de foi pour arriver à ses fins. Bonne gouvernance, sobre, vertueuse, transparente, efficiente ? Oui, c’est le cas de le dire,  l’opposition a failli,  abdiqué par son inertie repoussante pour se mouler dans la machine à broyer. Une sarabande de moutons tondus, décomplexés, convertibles, serviles et achetables à la pelle pour un sou, dont la compétence se résume exclusivement aux dithyrambiques surréalistes. Il n’y a rien qui tienne. Sobriété d’une bonne gouvernance, un verbiage creux et verbeux au nom d’une rupture des mots. « Le parti avant la patrie », une rapine. Place maintenant au spectacle burlesque des panégyriques à la pelle et à couper le souffle, pour servir son excellence. Un refrain qui fait florès ! Circulez, il n’y a rien à voir ! Voilà donc le spectacle de mauvais goût auquel sont habitués les sénégalais pris comme des gueux Un pays, un régime de scandales. Un début de mandat d’un régime du  règne le plus scandaleux de toute l’histoire que ne l’était, en réalité, l’ancien régime qu’il a succédé. « Le scandale Aliou Sall » parmi  tant d’autre donne des preuves matérielles d’une trahison manifestement établie. Dans une république normale, civilisée politiquement, il y aurait de quoi faire ses valises.
 « Le parti avant la patrie ». L’homme du moment change son fusil d’épaule et contre toute attente, il reste le chef ubiquitaire de son propre parti dont il est l’unique actionnaire. Le parti du président fait main basse sur tout ce qui est rentable, en se tranchant la meilleure part du lion. Des Dg de ramassis dans toutes les entreprises, des parents et proches collaborateurs, tout est passé au peigne fin, rien n’est laissé, même les griots ne sont pas oubliés. L’opposition de service et des sinécures a raté le train. C’est le lieu de le dire. A un moment donné de son histoire, l’intuition en politique commande à mesurer sa capacité par les rapports de force face au camp adverse de l’arrogance démesurée et non se laisser siphonner jusqu’à perdre son âme par un parti pithiatique, nombriliste jusqu’à la lie. Macky Sall ne respecte pas ses engagements pour le mandat pour lequel il a été élu. Il piétine et foule du pied la république qu’il agenouille pour des raisons crypto personnels. Il n’est là que pour jouir du pouvoir. Ce n’est pas un homme qui inspire la confiance, ni la rupture, au contraire, il a grugé les sénégalais par les preuves claires. Il n’est pas à la hauteur.
  est la rupture lorsque  Macky ne pipe mot sur les fonds politiques qui ne servent qu’à arroser une certaine clientèle politico-conservatrice respectable ? Motus et bouche cousue sur la question qui fâche ?
Et le procès d’Hissène Habré ? Il paraît qu’on lui construit son cachot.
On a tout vu dans ce pays.  Un bien curieux procès, rocambolesque à la renverse ! Le ridicule ne tue plus. Tout est y. On trie au volet des témoins bidon à grand renfort de publicité sur commande recommandée pour couvrir habilement  un blanchisseur d’argent, pris la main dans le sac, bien mouillé jusqu’aux os, sous les yeux d’un chef locataire d’un palais. Mais à  quel prix ? Nous nous interrogeons  sur les tenants et les aboutissants de cette comédie. S’il y a des victimes, c’est qu’il y a eu nécessairement des complices et des responsables de premier plan et dieu sait qu’ils sont si nombreux. Peut-on croire une seconde que l’unique accusé, exclusivement désigné pour son grade, aux mains de sang a pu agir seul pour exterminer des milliers de victimes ? L’esprit rationnel peut-il concevoir une telle hypothèse invraisemblable ? Un procès burlesque puisqu’il n’y a qu’un seul coupable selon la justice  des vainqueurs.
Que fait-on de l’autre, arrivé au pouvoir par les armes, dont le moins qu’on puisse dire, n’est pas un démocrate déclaré ? Est-il un saint déclaré ? Peut-on être à la fois un putschiste et un démocrate, mais pas les deux à la fois ? Cherche-t-on la vérité ou autre chose ? Son ex chef d’état major pouvait-il ignorer les crimes ? Ce n’est pas un procès judiciaire, mais celui d’un procès politique spectaculaire, incongru, puisque  le politique lui-même judiciarise, politise tout, puisqu’il est juge et partie.  Mais  on passe sciemment sous silence une énormité implacable, proéminente, suintant des faits remarquablement têtus comme des vérités éternelles.
Le combat continue !
Ahmadou Diop