mardi 24 juin 2014

Gbagbo sort un brûlot contre la « Françafrique », Sarkozy et Hollande



Le journal français, le point a publié hier les bonnes feuilles du prochain livre de Laurent Gbagbo «pour la vérité et la justice» qui sera sur le marché le 26 juin prochain. Selon le confrère dont nous publions intégralement le papier, ce livre déménage.
ChIrac a besoin d’argent. C’était en 2001, je pense. Villepin et Robert Bourgi m’ont demandé de cracher au bassinet pour l’élection de 2002 en France. Nous étions au voltaire, un restaurant qui est sur le quai du même nom, près de la documentation française (près du domicile privé de Jacques Chirac, ndlr). C’était le prix pour avoir la paix. j’ai eu une entrevue avec Chirac, tout s’est très bien passé, il m’a raccompagné, il était très amical et il m’a dit en me tapant sur l’épaule, sur le perron : je ne suis pas un ingrat. »
je ne suis pas fier de cet épisode mais je pensais y gagner la marge de manœuvre nécessaire pour avancer vers nos objectifs. On me l’a reproché en disant que c’était la preuve de mon double langage, que je m’appuyais sur le néocolonialisme pour le critiquer. Comme si on pouvait toujours répondre à des partenaires aussi puissants, sans employer la ruse et la diplomatie. on m’a mis dès le début en situation de crise et d’urgences permanentes. Au moins, ils ne sont jamais revenus à la charge. je n’aurais pas accepté. Ils le savaient. Cela n’a pas amélioré nos relations. Plus tard, Chirac a dit que je l’avais « manqué… » Les 18 et 19 septembre 2002, j’étais en voyage officiel à Rome. À peine arrivé, qui je vois à l’hôtel ? Robert Bourgi.
Bien sûr, j’ai trouvé la coïncidence curieuse et, pour tout dire, ça ne pouvait pas en être une. nous avons dîné ensemble (…) Je suis rentré à l’hôtel. Vers 3 ou 4 heures du matin-il était 2 h à Abidjan- j’ai été informé par un coup de fil de l’attaque militaire massive déclenchée dans tout le pays. je décide de rentrer immédiatement. Robert Bourgi apparaît en ce moment et insiste : « passe à Paris voir ton grand-frère (Chirac). » sur le moment, j’ai pensé à tous ces chefs d’État, en Afrique, qui étaient partis en voyage et n’avaient jamais pu rentrer (…) je ne suis pas allé à Paris voir Chirac. je suis rentré à Abidjan.
Pour qui se prend Villepin ?
Je suis arrivé le jeudi 23 janvier 2003 par un vol régulier d’Air France : je craignais qu’on tire sur mon avion présidentiel. Tout est toujours possible. Je devais voir Chirac le lendemain à 16h à l’Élysée. Le matin de ce fameux vendredi, on m’a glissé sous la porte de ma chambre à l’hôtel Meurice, le texte des accords de Marcoussis. Bongo était descendu dans le même hôtel pour me travailler au corps. c’était un ami de Ouattara, et le plus fidèle allié de la France depuis la disparition d’Houphouët.
À 11h, je suis parti pour l’Élysée, le monde était déjà paru. je l’ai lu dans la voiture, j’ai découvert qu’ils y donnaient déjà, en page 2, le nom du futur premier ministre, une proche de Ouattara, membre de son parti, le RDR, Henriette Diabaté. Quand nous avons été ensemble, Chirac, Galouzeau et moi, Chirac me dit qu’il tient à ce que Henriette Diabaté soit premier ministre. Merci, je l’avais déjà lu dans le journal ! c’est exactement ça, la Françafrique. j’ai refusé de signer (…) Villepin m’a ainsi clairement signifié le peu de respect qu’il avait pour moi et pour ma fonction.
Villepin, Soro et Ouattara ont repris en choeur la rengaine Henriette Diabaté. On aurait dit une chorale qui avait répété ensemble son concert. J’avais dit à Villepin: « Vous n’écoutez donc même pas votre président ? » Il semblait se prendre un peu pour Jacques Foccart, un peu pour Jacques Chirac, et je me demande s’il ne se croyait pas supérieur se prenant pour Dominique De Villepin.
Une bavure française
À propos du bombardement par l’aviation ivoirienne d’une base militaire français à Bouaké en novembre 2004 qui avait fait neuf morts. La sécurité militaire ne lâchait pas les pilotes d’une semelle, ni le jour ni la nuit. Elle savait combien de bière ils buvaient, où ils sortaient, à quelle heure et avec quelles filles ils rentraient. Des militaires français les côtoyaient, dans les boites de nuit, dans les « maquis » d’Abidjan. Les deux pilotes avaient été filmés et photographiés par les français au retour de leur mission de bombarde (…)
Le ministre de l’intérieur du Togo, François Boko, les fait arrêter. Il les garde dix jours. Il appelle l’ambassade de France, le ministère des affaires étrangères à Paris, le ministère de la justice, pour dire : « nous les tenons à votre disposition. »
Le président Éyadema, qui était très servile vis-à-vis de la France parce qu’il avait besoin de son aide, et de celle de l’Europe, était prêt à tout pour faire plaisir à Chirac. Eh bien ! La France n’en a pas voulu !…Cela prouve bien qu’il s’agit d’une bavure française, et non d’une bavure ivoirienne. Mon explication, c’est qu’il y avait une filière parallèle.
Hollande, le lâcheur, et Sarkozy, l’arrogant
François Hollande, il venait me voir à mon hôtel chaque fois que j’étais à Paris. je n’en ai jamais rien attendu, et je n’en attends rien. Les avocats de Ouattara ici, à La Haye, sont ses amis intimes, jean-Paul Benoît et jean-Pierre Mignard. Ouattara ne les a certainement pas choisis au hasard. Il sait ce que lobbying veut dire… Les socialistes français ont un complexe…ils veulent faire croire qu’ils gouvernent comme la droite. Au début des années 2000, Villepin les a tous manipulés, en leur disant le monstre que j’étais…
Ils ont eu peur d’être éclaboussés, ils m’ont lâché (…). Sarkozy, c’est autre chose. je l’ai rencontré pour la première fois à New York, à l’ONU en 2007. C’est Robert Bourgi qui m’avait suggéré de faire le déplacement, pour voir le nouveau président, après tous les problèmes que j’avais eus avec Chirac. Je n’avais donc aucun à priori négatif. Il a quitté l’ère réservée aux cinq membres du conseil de sécurité dès qu’il m’a vu, et il est venu me serrer la main. « Président, ces élections, vous les faites quand ? (…) La discussion s’est arrêtés là. chez lui, à la place des idées, il y a l’arrogance.
rumeursdabidjan.net

lundi 23 juin 2014

Mais qui donc arrêtera « la république des Faye-Sall, Timbo, Gassama et Cie » ?



Depuis le regrettable soir du 25 mars 2012, les sénégalais ont désenchanté massivement, pour avoir élu par  inadvertance active,  un médiocre passé maître  dans l’art des coups tordus et des escroqueries les plus gigantesques de toute  l’histoire politico-financière du Sénégal à  nos jours. On ne récolte que l’on sème.
Sommes-nous haïs pour n’être gouvernés que par des médiocres de l’engeance maçonnique, des oligarchies financières internationales  maléfiques de la démocratie mondialiste de l’arbitraire et de la tyrannie ?
En lieu et  place d’une vraie rupture de l’éthique et de l’équité, s’installe, alors, à petit feu «  la république corrompue des Faye-Sall, Timbo, Gassama et Cie ». 
Le spectacle surréaliste  permanent continue, sans que rien ne puisse  l’arrêter pour l’instant. Macky sall  est-il vraiment donc  l’homme  de  la providence dans ce pays ? Mon œil !  Et la commémoration du 6 juin 1944, date de l’anniversaire du débarquement américain dans lequel les africains sacrifiés, qui furent incontestablement les catalyseurs de la libération  de la France vichyste, tombée des griffes du fascisme outrageant, demeurent les éternels oubliés au mépris de la conscience humaine. A-t-il pipé mot sur la question ?
Mais qui donc arrêtera «  la république des Faye-Sall, Timbo, Gassama et Cie ? » Ça suffit,  halte ! Que se lèvent donc les sentinelles sénégalaises pour mettre fin aux insultes des nouveaux milliardaires des noirceurs « takh rip ».
 Hier, très nécessiteux et  classés dans le peloton de la misère absolue, ces gens-là, qui tiraient le diable par la queue, sont subitement  si riches par le miracle d’un baroque escroc de basse facture, niché au plus haut sommet de l’Etat du Sénégal.
Aussi extraordinairement que cela puisse paraitre, dans ce pays étrange et à la renverse, les nouveaux riches de l’abondance insolente des Faye-Sall, Timbo, Gassama et Cie, s’accaparent sans coup férir de tous les postes stratégiques de  la république des caïds et des voyous,  en tête de laquelle  l’inimitable  chef des délinquants de la haute finance internationale, en l’occurrence, Macky, l’homme des médailles obscures est estampillé sous la qualité  d’arnaqueur nègre de service, multimilliardaire, autoproclamé le chantre de la rupture des mystifications hors-pairs de classe exceptionnelle,  et dont le moins que l’on puisse dire,  apparaît, aux yeux des sénégalais, bien éclairés, comme étant le fil conducteur  étrange de la nouvelle génération  bénie des nouveaux francs-maçons   inconditionnels  encapuchonnés.
 Et Marième Faye dans tout cela ?
Ce qui est insolite dans cette affaire rocambolesque, c’est que Marième Faye, qui a signé la séparation des biens avec son mari, dispose aussi d’un patrimoine immobilier  aussi gigantesque. Contrairement à ce qu’elle affiche publiquement, elle diligente tout, malgré les apparences.
La première dame du haut de son piédestal, semble-t-il, est la propriétaire exclusive de la permanence de l’apr.
Pire, pour une première dame au poste symbolique, elle occupe étonnamment au dixième étage de l’immeuble Tamaro le bureau de karim wade, l’ancien super ministre d’Etat du ciel et de la terre. A quelle fin ?
Et la Fondation "Servir le Sénégal", l’autre scandale gigantesque, parmi  tant d’autres et à l’infini ? D’où viennent donc ces milliards, sortis des ténèbres ? 
Marième Faye crée sa fondation « Servir le Sénégal » pour se servir elle-même et servir politiquement son mari, alors qu’aucune disposition de la constitution ne prévoit nullement une telle posture.  
Une telle structure qui offre  la bagatelle de  600 millions de francs CFA aux femmes APR à St louis est une véritable escroquerie.  
La fondation bidon, « Servir le Sénégal », une grosse arnaque. Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, elle est exclusivement gérée par la première dame, Marième Faye et son propre frère, Daouda Faye, responsable de la communication et des relations extérieures. Incontestablement, la terminologie laisse apparaître une opacité manifeste, qui en dit long sur cet embrouillamini mystificateur, hautement toxique. Quelles relations extérieures ? Peut-on parler de transparence dans ces conditions ?  Cela nous paraît totalement décousu et nébuleux au regard de la morale. D’où viennent donc ces milliards  sortis de terre ? Motus et bouche cousue. Allez savoir !« Je suis le président de la républiques, je nomme qui je veux ». Il y’a lieu de s’interroger sur l’éthique d’un communautarisme politico-ethnique.
Macky Sall, l’homme au slogan stérile et emphatique « la bonne gouvernance », correspond à l’image d’Epinal, est devenu, étrangement; le socle de la prétendue rupture de pacotille, de connivence avec la complicité de son épouse, en l’occurrence, Marième Faye, l’arbre qui cache la forêt, « la vice-présidente officieuse de la république », dont l’apparence de façade ne trompe plus personne, malgré l’affichage erroné qu’elle montre sur la scène publique, se sucre allégrement sur le dos des deniers publics à travers sa structure bidon, bancale, cet égout des fonds politiques de la puanteur suffocante- « Servir le Sénégal », pour se servir elle-même, sous le parrainage effectif de son propre mari, président de la république et Secrétaire de l’apr. La rupture, mon œil !
 Que dire donc de  l’abondance servile, convertie en sarabande d’un conformisme ambiant en lieu et place des vrais patriotes, se métamorphose « en doungourous »  captifs?  Circulez, il n’y a rien à voir !
Macky Sall fait-il preuve de patriotisme actif ? il est mal placé pour parler de nationalisme patriotique ou de civisme, pour quelqu’un qui s’est bien enrichi miraculeusement,  alors qu’il use de sa posture  et utilise la force publique pour traquer et  réduire au silence des adversaires de taille avec qui il a gouverné pendant 8 ans,   ce qui lui a permis d’amasser des milliards de francs de CFA dans des conditions totalement sombres. C’est le voleur qui crie au voleur. Mais le clou, c’est que  l’Etat accusateur par manque de méthodes de travail, ne peut donner  aucunement des preuves matérielles aux principaux accusés, sauf  à distiller des insinuations, des conjectures indignes et des déclarations à l’emporte pièce. On est où ?
Et Macky Sall, l’éternel collectionneur de  villas de luxe sorties à la pelle, qui se donne complaisamment une sainteté de façade avec  son château tape l’œil  nommé Safari Villa à Mbour, qu’aucun visiteur dans la ville ne peut rater.
De quand date donc cette maison achetée à crédit à Houston, sans compter l’immobilier à la pelle, y compris le ranch à Saly [Mbour], contigu à celui de  l’ex maître des lieux ?
Macky gouverne, les ennuis commencent donc maintenant ! Il ne suffit pas de déclarer un patrimoine abondant, il faut le justifier pour être crédible, ce qui n’est pas le cas, aujourd’hui.
Rupture de la bonne gouvernance, transparence, efficacité, efficience ? La réalité contraste avec le discours à tambour battant, totalement inflationniste.
 Selon une certaine presse bien renseignée sur la question, qui n’est jamais démentie, Macky Sall déclare avoir 60% des parts sociales dans la "Bilbassy", Société Civile Immobilière Familiale (SCI) et 70% des parts sociales de la société "M3 Consult Sarl", société à responsabilité limitée (SARL). Ces deux structures, précisons-le, n’a d’autres actionnaires que Monsieur et Madame Sall. La société "M3 Consult Sarl", selon la déclaration de Macky Sall, «a fait l’objet d’une suspension d’activité et mise en sommeil aux termes d’un procès verbal des délibérations de l’Assemblée générale extraordinaire en date à Dakar du 11 avril 2012».

Le chef de l’Etat revendique, également, un parc de trente cinq (35) véhicules divers, sans compter que son épouse, Mme Marième Faye, avec qui il est marié sous le régime de la séparation des biens, est propriétaire de deux villas à Sacré-Cœur 3 et Comico III. Rien que pour la valeur estimé du coût de ses villas sises à Dakar, Niague, Saly et Fatick, nous avoisinons le milliard avec ce chiffre faramineux de 951.520.312 Fcfa.
Qu’attend donc l’illuminé procureur spécial, Alioune Ndao pour s’autosaisir sur ce dossier totalement ténébreux ?
Y’a-t-il une dualité au plus haut sommet de «  l’Etat-APR » ? Les langues se délient. Et pour cause.
Elle gère les « dossiers lourds », disait-elle récemment.
Il y’a le président de la république et sa vice-présidente officieuse, déclarée : il se susurre que Marième Faye nomme et gomme qui elle veut au palais. Elle fait ce qu’elle veut,  quand elle veut,  comme elle veut. Elle sévit partout et se mêle de tout, mais des minables conseillers recrutés pour les basses besognes, sont chargés de tout nier en bloc comme si nous sommes amnésiques. Certaines indiscrétions rapportent même qu’elle dispose de papiers officiels vierges des services de  la présidence de la république  avec le cachet authentique du maître des lieux. Vrai ou faux ? La question se pose. Tout est permis.
C’est cela la face cachée de la rupture des leurres. Si non, comment comprendre que les frères de sang de la première dame soient tous nommés à des fonctions de haute facture, comme si dans le reste du pays, il y’a un  manque  chronique  de compétences. Visiblement, les nominations de ces gens-là  contrastent parfaitement   avec  leurs compétences et expériences déboutonnées, farfelues.
En sus des rétributions et des placements arbitraires, tous veulent être des maires, alors qu’hier, ils étaient totalement inconnus de l’échiquier politique. Les incongruités à n’en plus finir constituent une foutaise et un comble du comble.
Hier, les journalistes très loquaces  et la société civile dénonçaient sans retenue aucune, la tyrannie supposée du régime d’Abdoulaye Wade. Mais silence radio d’une certaine presse de carpe qui fait  profil bas  sur des  pires méthodes fascistes de la république ethnique de Macky Sall.
Une curiosité qui en dit long sur les pratiques plus que douteuses de ceux qui se proclament complaisamment  une virginité de façade. Quoique l’on puisse dire, nous sommes bien dans la république des Faye-Sall, Timbo, Gassama et Cie. Mais jusqu’à quand ?
 Il est temps que les tripes patriotiques de la fibre d’honneur fassent jouer pleinement leur partition pour mettre fin à l’hégémonie d’un groupuscule  ethnique  des hors-la-loi, que  sont ces désolants paresseux, nichés au plus haut sommet de l’Etat et qui se donnent une respectabilité apparente.
Le combat continue !
Ahmadou Diop